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Covid-19 : l’ARS appelle « à un sursaut de responsabilité individuelle »

Pierre Pribile, directeur général de l'agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté.
Pierre Pribile, directeur général de l'agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté.

Pierre Pribile, directeur général de l’agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté, a confirmé ce mardi que la situation sanitaire continuait de se dégrader. Dans la région, les situations diffèrent, mais on se rapproche du moment où il faudra commercer à déprogrammer les opérations. Il n’est pas alarmiste, conscient qu’un respect des gestes barrières encore plus fort pourrait inverser la tendance.

Pierre Pribile, directeur général de l’agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté, a confirmé ce mardi que la situation sanitaire continuait de se dégrader au sujet de l’épidémie de la covid-19. Dans la région, les situations diffèrent, mais on se rapproche du moment où il faudra commencer à déprogrammer les opérations. Il n’est pas alarmiste, conscient qu’un respect des gestes barrières encore plus fort pourrait inverser la tendance.

« La situation épidémique continue de se détériorer et pourtant, nous avons le sentiment qu’un petit effort individuel de chacun peut inverser la tendance. » Dès les premières minutes de la conférence de presse téléphonique organisée ce mardi après-midi, Pierre Pribile, directeur général de l’agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté, replace l’enjeu. Limiter l’accélération de la circulation du virus en adoptant nos comportements.

Dans la région, le taux d’incidence, qui évoque le nombre de nouveaux cas sur 7 jours, avoisine les 60 pour 100 000 habitants. Il a tendance à plafonner. « C’est une bonne nouvelle, mais elle est à nuancer », glisse le directeur. Pour trois raisons : c’est une moyenne régionale ; ce taux d’incidence est toujours au-dessus du seuil d’alerte ; et parce que le nombre de tests par semaine a diminué (de 50 000 à 40 000 environ), à la suite de la mise en place d’une politique de « priorisation », afin d’avoir le résultat des tests plus rapidement et mieux tracer les contaminations. De plus, le taux de positivité continue, de son côté, d’augmenter, avoisinant les 6 %, même si la moyenne nationale est de 8 %. Et l’indicateur qui inquiète le directeur régional, c’est celui des hospitalisations. Le rythme est d’une dizaine de nouveaux patients accueillis chaque jour à l’échelle régionale, dont 3 en réanimation. Aujourd’hui, 150 personnes sont hospitalisées pour la covid-19 en Bourgogne-Franche-Comté, dont 28 en réanimation.

« Les gestes barrières sont présents dans notre quotidien et ça se voit. Mais pas assez pour enrayer la dynamique à la hausse. »
Pierre Pribile, directeur général ARS Bourgogne-Franche-Comté.
Pierre Pribile
Directeur général de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté

Repousser les déprogrammations

« Les comparaisons sont difficiles par rapport à la première vague », prévient le directeur. Notamment parce que l’hôpital a quasiment arrêté toutes ses autres activités, à l’époque, pour accueillir l’afflux massif de patients contaminés par le virus SARS-CoV-2, responsable de la covid-19. « Nous n’avons pas du tout le souhait [aujourd’hui] d’une déprogrammation massive », insiste le directeur. Car ces déprogrammations ont des conséquences sur les autres patients, « qui ont aussi besoin de soins ».

« Notre stratégie, c’est de repousser le plus possible l’échéance de la déprogrammation, dont on se rapproche », alerte Pierre Pribile. Le premier palier est fixé à 40 patients accueillis en réanimation, ce qui correspond à 20 % des capacités d’accueil en réanimation de la Bourgogne-Franche-Comté. Pourquoi ce palier ? Les capacités de réanimation sont en moyenne utilisés à hauteur de 80 %. « Si on dépasse ce seuil (20 %, NDLR), on sera obligé d’ajuster et de commencer à déprogrammer », détaille le directeur. Une déprogrammation qui se fera par étape et non pas de manière globale comme au mois de mars.

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Le nombre de patients covid-19 hospitalisés actuellement à l’hôpital Nord-Franche-Comté, dont 3 en réanimation. Des patients qui viennent du Territoire de Belfort, du Doubs et de Haute-Saône, l’hôpital rayonnant sur les trois départements.

Au printemps, la crise sanitaire a été aussi localisée. Cet automne, le virus circule activement sur tout le territoire français. Les transferts massifs entre régions sont donc impossibles. La cellule régionale de transferts a toutefois été activée. Les services hospitaliers pourraient transférer, à l’intérieur de la région, des patients en réanimation, afin de lisser les accueils entre les différents établissements, car la situation épidémique diffère d’un département à l’autre. Cela permet aussi de repousser l’échéance de déprogrammation dans un hôpital plus touché qu’un autre.

Marée montante

La Côte-d’Or est toujours le département le plus touchée. En Saône-et-Loire, on est au-dessus aussi du seuil d’alerte, mais on est particulièrement inquiet du taux d’incidence chez les plus de 65 ans, supérieur à 90 pour 100 000 habitants. Dans le Doubs, on est toujours autour du seuil d’alerte, pour le taux d’incidence, même si la situation « est moins lourde ». Le taux de positivité est de 4 %. Le Territoire de Belfort est toujours en alerte, même si son taux d’incidence avoisine 40 pour 100 000 patients aujourd’hui. « On observe une hausse ces derniers jours », note cependant Pierre Pribile. La Haute-Saône, le département le moins touché de la région pour le moment, s’approche d’un taux d’incidence de 30 pour 100 000 habitants. « En réalité, le virus est partout », insiste le directeur de l’ARS.

L’agence régionale de santé appelle « à un sursaut de responsabilité individuelle, y compris dans la sphère privée ». « Il n’y a pas d’autres remèdes, insiste le directeur, que ces mesures de préventions. » Et le directeur d’insister pour dire que les mesures barrières fonctionnent : la dynamique d’hospitalisation n’est pas la même aujourd’hui qu’au printemps. « Les gestes barrières sont présents dans notre quotidien et ça se voit. Mais pas assez pour enrayer la dynamique à la hausse. » Ces gestes permettent que cette nouvelle phase épidémique ne soit pas une déferlante, mais une marée montante. « Mais si la marée continue à la hausse, prévient le directeur de l’ARS, les résultats seront les mêmes ! »

Se vacciner contre la grippe

« Il est très important, cette année encore plus que les autres, que les personnes âgées et fragiles et le personnel de santé se fassent vacciner contre la grippe », invite Pierre Pribile. La campagne de vaccination débute la semaine prochaine. « Nous n’avons pas besoin d’un double effet cet hiver », note le directeur de l’ARS. C’est une manière aussi de limiter l’arrivée d’un afflux important de malades à cause de la grippe. Et si le patient a été vacciné, cela permet aux soignants de diagnostiquer plus rapidement le patient et d’écarter la grippe en cas de symptômes. Et donc d’accélérer la prise en charge.

Aujourd’hui, les hôpitaux n’ont pas déclenché le plan Blanc. Les congés du personnel sont donc maintenus, alors que l’on envisage de les annuler à Paris, face à l’évolution de la situation épidémique en région parisienne. « Raison de plus pour être solidaire, remarque le directeur de l’ARS. C’est aujourd’hui que nous limitons la charge des hôpitaux pendant les vacances scolaires. » Car comme il le rappelle : « Les dés sont jetés sur l’évolution des hospitalisations des 10-15 prochains jours. » Il y a toujours un décalage d’une quinzaine de jours entre les chiffres liés au taux d’incidence et ceux des hospitalisations. La bataille contre la covid-19 se gagnera sur « le temps long ».

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