Les parents, l’oncle et la tante de la jeune femme qu’ils sont accusés d’avoir tondue et violentée « n’ont rien à faire sur le sol national », affirme le ministre de l’Intérieur. Il veut une reconduite à la frontière, une fois la procédure judiciaire achevée.
(AFP)
Les parents, l’oncle et la tante de la jeune femme qu’ils sont accusés d’avoir tondue et violentée « n’ont rien à faire sur le sol national », affirme le ministre de l’Intérieur. Il veut une reconduite à la frontière, une fois la procédure judiciaire achevée.
Les parents, l’oncle et la tante d’une adolescente musulmane bosniaque qui l’ont violemment frappée et tondue à Besançon, parce qu’elle fréquentait un chrétien d’origine serbe, “seront reconduits à la frontière, car ils n’ont rien à faire sur le sol national”, a assuré dimanche Gérald Darmanin. “Dès la fin de la procédure judiciaire, ils seront reconduits à la frontière, car ils n’ont rien à faire sur le sol national”, a tweeté le ministre de l’Intérieur. L’entourage de M. Darmanin a précisé à l’AFP que les quatre mis en cause seront concernés par cette mesure d’expulsion.
Les parents de la jeune fille de 17 ans, son oncle et sa tante ont été placés jeudi sous contrôle judiciaire en attendant leur procès, à l’automne, devant le tribunal correctionnel de Besançon pour “violences sur mineur en présence de mineurs et en réunion”.
Ils avaient été interpellés lundi par la police, alertée par le petite-ami de l’adolescente, après l’avoir rouée de coups et avoir tondu ses cheveux. Ses parents, arrivés de Bosnie-Herzégovine en 2017, n’acceptaient pas qu’elle veuille se marier avec son petit-ami, un Serbe chrétien habitant dans le même immeuble à Besançon.
Déboutés du droit d'asile
Après avoir été définitivement déboutés du droit d’asile en décembre 2019, les parents de l’adolescente faisaient l’objet d’une obligation de quitter le territoire français, a indiqué le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Jean-Philippe Setbon. Parents de cinq enfants, ils avaient alors demandé à bénéficier d’une aide au retour volontaire, mais la procédure s’était arrêtée avec l’épidémie de coronavirus et la fermeture des frontières de Bosnie-Herzégovine.
“Il va falloir attendre le jugement pour négocier un éloignement”, a ajouté M. Setbon, précisant que la jeune fille, sous protection judiciaire dans une structure adaptée, ne sera pas concernée par cette mesure.
L’oncle et la tante, arrivés en France en 2016, bénéficient d’un statut de réfugiés qui pourrait leur être retiré “vu leur implication, en fonction du jugement”, a encore prévenu M. Setbon.
Lundi dernier, après une fugue de quatre jours, les deux adolescents s’étaient rendus au domicile familial de la jeune fille accompagnés des parents du garçon. Mais la situation avait rapidement dégénéré.
Selon les déclarations de la victime, qui souffre notamment d’une côte cassée et de nombreux hématomes, c’est son oncle, à la demande de son père, qui lui a passé la tondeuse et coupé ses longs cheveux.