Les subventions ont été bloquées un long moment (lire notre article). Mais ça y est, une clinique de soins non programmée va enfin voir le jour à Belfort, porté par le Dr. Lavaill, médecin généraliste libéral à Offemont, dans la clinique de la Miotte, rénovée à Belfort par le groupe Vivalto Santé. L’idée de ce centre : prendre un ticket « comme si vous alliez chez le poissonnier. Vous venez à 10h50 et vous serez vu par un médecin selon les plages horaires choisies », expliquait le Dr. Lavaill lors d’un entretien au mois de janvier. Un système qui existe par exemple à Mulhouse, et qui a permis de supprimer une colonne de médicalisation.
Après avoir expliqué regretter « l’immobilisme de l’agence régionale de santé (ARS) » en janvier dernier, Damien Meslot a initié une réunion le mois suivant avec l’Agence régionale de santé, annonçant une subvention de 60 000 euros. Il a finalement été suivi par l’ARS, qui a décidé d’une subvention de la même somme. Des subventions qui seront renouvelées pendant trois ans, jusqu’à ce que le centre puisse devenir autosuffisant financièrement.
Pas de médecin traitant
Quarante créneaux de consultation seront possibles par jour. Le centre sera ouvert de 9h à 19h toute la semaine. Et de 9h à 13h le samedi. Pour prendre rendez-vous, il faudra téléphoner le jour même, sur un numéro unique. Systématiquement, un ou une sécrétaire médicale sera sur place, ainsi que deux infirmières, qui travailleront en rotation. L’idée : soulager les urgences en cas de de petites pathologies, que ce soit pour des rhumes ou pour des entorses. Cela sera d’autant plus simple que le centre, situé à la clinique de la Miotte disposera d’un plateau technique radiologique, de deux salles de consultation, d’une salle pour les sutures ou encore d’une unité de stérilisation.
Il ne s’agit pas de venir trouver son médecin traitant ; chaque médecin généraliste partant sera dans le centre seulement une demi-journée par semaine. Mais l’idée est bien de soulager autant l’hôpital que les habitants du Grand Belfort, notamment les jeunes actifs ou les étudiants qui n’ont souvent pas de médecin traitant dans le coin.