Belfort : le centre de soins non programmés de la Miotte patauge

La clinique de la Miotte est en train d’être rénovée, à Belfort, par Vivalto santé. Un centre de soins non programmés doit également voir le jour sur le site de La Miotte, mais les financements peinent à être débloqués par l’agence régionale de santé (ARS), regrette le porteur du projet, le Dr. Loïc Lavaill. (mis à jour le 11 janvier à 9h37)
La clinique de La Miotte est en train d'être rénovée. Les travaux devraient durer jusqu'en 2024. | ©GSV
La clinique de la Miotte est en train d’être rénovée, à Belfort, par Vivalto santé. Un centre de soins non programmés doit également voir le jour sur le site de La Miotte, mais les financements peinent à être débloqués par l’agence régionale de santé (ARS), regrette le porteur du projet, le Dr. Loïc Lavaill. (mis à jour le 11 janvier à 9h37)

En janvier 2022, Damien Meslot, président Les Républicains (LR) du Grand Belfort, annonçait que le projet de centre de chirurgie de la JonXion était avorté à la suite du rachat de la clinique de la Miotte par le groupe Vivalto Santé (voir notre article).

Le groupe s’était positionné plutôt en faveur de travaux à la clinique de la Miotte, à hauteur de 8 millions d’euros. Ces investissements devaient permettre d’agrandir les locaux actuels mais aussi de créer une unité de consultations pour des soins non programmés, pour soulager les urgences.

Un an plus tard, la finalisation du projet de centre de soins non programmés patauge. Les travaux, eux, sont presque terminés. « Il ne reste qu’un coup de peinture à mettre et cela sera bon », explique le Dr. Lavaill, porteur de ce projet et médecin généraliste libéral à Offemont. Mais les subventions, elles, sont bloquées. Bloquées, car le modèle proposé, qui repose sur un schéma de quatre consultations par heure, sans avoir de médecins traitants au sein du centre, « n’existe pas ». 

Pour recevoir des subventions, une société de support doit être qualifiée légalement pour pouvoir les récupérer. « Ces sociétés supports, il n’y en a pas beaucoup. Et elles doivent pouvoir faire inscrire ma société dans un registre qui le classe en établissement de santé », explique le praticien. Problème : en libéral, les sociétés de supports classiques ne sont pas éligibles aux subventions publiques. Une seule sorte de société support existe pour ce cas, mais il n’est pas éligible non plus car il lui faudrait pour cela devenir médecin traitant du centre. Ce qui ne sera pas le cas avec ce modèle.

À côté de cela, l’agence régionale de santé (ARS) souhaite imposer des conditions difficiles à remplir en termes de nombre de patients, explique-t-il. « L’ARS souhaiterait que nous voyions 6 à 8 patients par heure. Ce n’est pas possible. Nous n’aurons pas l’argent nécessaire pour employer tout le personnel qui va avec. Et je ne peux pas demander à des collègues de venir travailler pour faire la même chose que dans leur cabinet, mais avec un modèle dégradé. »  Si les financements tombent, le centre pourrait ouvrir d’ici un mois, précise le médecin. Derrière lui, « une quinzaine de médecins » sont motivés à le suivre, sur un modèle de gardes.

Un projet qui arrange tout le monde

Le Dr. Loïc Lavaill se désole de ne pas voir avancer le projet. Il l’a pensé et théorisé après avoir quitté la clinique où il travaillait à Mulhouse. « J’ai ramené ce projet dans mes bagages », rit-il. Il l’a présenté aux élus en 2018, dès qu’il s’est installé dans le Territoire de Belfort. Un projet qui a de suite conquis. Cette clinique de soins non programmés est un centre qui « arrange tout le monde ». « Vous prenez un ticket comme si vous alliez chez le poissonnier. Vous venez à 10h50 et vous serez vu par un médecin selon les plages horaires choisies. »

Un système qui existe déjà dans beaucoup de villes en France, et qui soulage les urgences. Comme à Mulhouse, où une colonne de médicalisation a pu être supprimée aux urgences. « Cela a permis une économie de personnel, une augmentation et un redéploiement des ressources restantes. » Du côté des praticiens, « ils ont tous répondu présents », car ils n’auront pas de contraintes administratives.

« C’est un projet qui semble sexy », explique le médecin généraliste, mais qui n’est pas possible pour le moment, dans l’attente de fonds. L’agence régionale de santé reste frileuse regrettent notamment des acteurs locaux. Contactée par téléphone, l’ARS a indiqué qu’à ce stade, elle « accompagne et soutient le porteur de ce projet, dont les éléments financiers et organisationnels demandent encore à être précisés. »

« Nous avons l’impression que les choses novatrices dans la santé effraient. Pourtant les élus sont derrière nous, le directeur de l’hôpital aussi, le conseil de l’ordre se félicite que les médecins généralistes soient porteurs…», souffle le Dr Loïc Lavaill.  « Pour le moment, je ne m’exprime pas sur le sujet. Mais je regrette l’immobilisme de l’ARS sur le dossier », a glissé, pour sa part, par téléphone, Damien Meslot.

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