(AFP)
L’auteur présumé de l’assassinat d’un repris de justice fin février à Besançon a été mis en examen mercredi, quatre jours après son arrestation à Marseille, a annoncé le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. Abdelkader Mesref, un homme de 51 ans condamné à trois reprises pour association de malfaiteurs, avait été tué le 25 février alors qu’il était assis à la place passager à l’avant d’une voiture. Un passager assis à l’arrière avait ouvert le feu, le tuant de deux balles. Le conducteur avait désigné un suspect connu sous le surnom de “Tix”. Cet homme d’une trentaine d’années n’a “pas d’identité clairement établie”, a déclaré M. Manteaux devant la presse. Il a été “condamné à dix reprises sous le nom de Jonathan Gray et à neuf autres reprises sous l’identité d’Abdelakim Chekab”, a précisé le procureur. Son âge et sa nationalité ne sont pas connus.
“L’exploitation de données de géolocalisation a permis d’identifier le suspect dans un quartier de Marseille. Ce qui a conduit à son interpellation par surprise alors qu’il dînait dans un restaurant”, a détaillé le procureur. L’homme, qui disposait de faux papiers et prétendait se nommer Zaccharias Kasim, était détenteur d’une somme de 18 000 euros et d’une voiture immatriculée dans le Jura. Il conteste les faits. Le procureur de Besançon a précisé que le suspect faisait l’objet de plusieurs peines d’emprisonnement ferme à exécuter. L’auteur présumé de l’assassinat est également soupçonné du meurtre d’un jeune homme âgé de 26 ans, dont le corps calciné avait été retrouvé dans le bois de la commune de Thise, près de Besançon quelques jours plus tard.
Lors de sa disparition, ce jeune homme de 26 ans se trouvait avec un autre homme de 21 ans, depuis introuvable, une disparition inquiétante qui avait poussé M. Manteaux à élargir l’enquête à des faits de séquestration possible de ce second individu. Le procureur avait expliqué lors d’une conférence de presse le 13 mars que cette affaire était probablement liée à un trafic de stupéfiants.