Le principal suspect a été auditionné ce mercredi matin, avant d’être transporté sur le campus universitaire de Besançon pour « confronter ses déclarations à la réalité des lieux ».
(AFP)
Le principal suspect a été auditionné ce mercredi matin, avant d’être transporté sur le campus universitaire de Besançon pour « confronter ses déclarations à la réalité des lieux ».
Nicolas Zepeda, Chilien de 29 ans soupçonné d’avoir tué son ex-petite amie en 2016 à Besançon, l’étudiante japonaise Narumi Kurosaki, a été interrogé ce mercredi 21 octobre sur le campus universitaire pour « confronter ses déclarations à la réalité des lieux », a annoncé dans la soirée le parquet de Besançon à l’AFP.
Le suspect a d’abord été auditionné par la juge d’instruction de Besançon, mercredi dans la matinée, à partir de 9 h 30. Il a ensuite été transporté sur le campus universitaire de la Bouloie, à Besançon. La juge d’instruction, le procureur, les avocats du suspect et de la famille ainsi que des enquêteurs étaient présents. « La chambre de Narumi est toujours sous scellés depuis quatre ans, ses parents n’ayant pas encore demandé la restitution de ses affaires personnelles », a précisé le procureur, Étienne Manteaux.
Nicolas Zepeda, qui « n’a fait paraître aucune émotion », a maintenu sa version des faits, à savoir qu’« il a revu par hasard Narumi Kurosaki à Besançon, qu’ils ont vécu un temps d’intimité dans sa chambre et qu’il l’a quittée en parfaite santé après plus de 24 heures ». Il affirme n’être « en aucun cas lié à sa disparition », a poursuivi le magistrat.
Le corps reste introuvable
Ce « transport sur les lieux » fait office de reconstitution dans cette affaire d’assassinat sans corps et « sans données médico-légales », où le suspect « nie farouchement être lié à la disparition de Narumi », a-t-il ajouté. Les prochains « actes importants » attendus pour avancer dans l’instruction du dossier sont les expertises psychologique et psychiatrique de Nicolas Zepeda, a précisé le procureur.
Selon les enquêteurs, le suspect s’était rendu début décembre 2016 à Besançon pour voir la jeune femme. Le soir du 4 décembre, veille de sa disparition, ils étaient rentrés ensemble dans le logement de Narumi. Cette nuit-là, plusieurs étudiants avaient entendu « des hurlements de terreur, des cris », mais « personne n’a prévenu la police », avait rapporté le procureur.
D’après la géolocalisation de sa voiture de location, le suspect s’était rendu le 6 décembre 2016 à l’aube dans une zone boisée à l’est de Dole où les enquêteurs soupçonnent qu’il s’est débarrassé du corps. Quelques jours plus tôt, il avait acheté des allumettes et un bidon de 5 litres de produit inflammable, selon l’enquête. Malgré d’importantes recherches, compliquées par l’arrivée d’un hiver froid et neigeux, le corps n’a jamais été retrouvé.