Corinne Coudereau, actuelle maire de Valdoie, a lancé officiellement sa candidature pour les municipales de 2020. En poste depuis 2017, elle se présente pour la première fois, comme tête de liste, devant les électeurs.
Corinne Coudereau, actuelle maire de Valdoie, a lancé officiellement sa candidature pour les municipales de 2020. En poste depuis 2017, elle se présente pour la première fois, comme tête de liste, devant les électeurs. Elle défend le bilan d’une majorité en place depuis 2008.
La semaine dernière, Marie-France Cefis, vice-présidente au conseil départemental du Territoire de Belfort, a lancé sa candidature à Valdoie. Elle a distribué dans les boîtes aux lettres sa déclaration de candidature. Cette semaine, c’est Corinne Coudereau qui lui emboîte le pas. Ses documents de campagne étaient prêts, mais elle ne pensait pas forcément se mettre en route tout de suite. « Je ne voulais pas laisser planer le doute », explique l’actuelle maire de Valdoie et conseillère communautaire déléguée au Grand Belfort depuis 2017, date à partir de laquelle le député Michel Zumkeller ne pouvait plus cumuler. Marie-France Cefis, même si aujourd’hui elle s’oppose frontalement à Michel Zumkeller, a été associée au député pendant de nombreuses années. Elle est même toujours sa suppléante à l’Assemblée nationale. Corinne Coudereau ne voulait pas laisser de place à la confusion.
Héritage
Corinne Coudereau assume l’héritage de Michel Zumkeller. Et le revendique. « Je veux poursuivre le travail enclenché il y a 12 ans (depuis 2008, date de la première élection de Michel Zumkeller à Valdoie, NDLR) », écrit-elle dans sa déclaration de candidature. Toutefois, elle veut aussi s’émanciper de cette figure tutélaire. « J’ai sûrement pris des décisions qui n’auraient pas été les siennes, affirme Corinne Coudereau. Mais cela se fait dans le respect et l’écoute de chacun. » Aujourd’hui, le premier magistrat de la Ville, c’est elle. Le député est simple conseiller municipal. Il sera de nouveau sur la liste, pour occuper, en cas d’élection, un poste similaire. Mais son soutien, affirme la maire-candidate, est un « atout » dans les relations avec l’État ou les autres collectivités locales.
Sur le bilan, elle est satisfaite que cette équipe ait doté Valdoie d’équipements structurants. « Il faut savoir être audacieux lorsque l’on gère une commune », estime-t-elle après avoir rappelé les investissements dans la crèche ou encore les cantines scolaires. Des équipements qui façonnent l’attractivité de la commune. « Nous avons eu deux ouvertures de classe et aucune fermeture », cite-t-elle comme exemple de cette attractivité. La dette, elle l’assume. « Elle n’est pas là pour rien… » Il n’y aura pas de charges supplémentaires pour les Valdoyens, surtout si les dotations de l’État se maintiennent, garantit-elle. Le remboursement de cette dette – de 10 millions d’euros – passe de 790 000 euros à 500 000 euros par an. « Nous avons pris les décisions pour faire face à la situation, poursuit-elle. Il n’y a pas de catastrophe. » Selon elle, le bilan financier est bon. Elle annonce même un excédent de 400 000 euros dans les comptes administratifs 2018. Et de sourire en rappelant que l’on promettait déjà la faillite de la commune en 2014.
Cadre de vie
Corinne Coudereau est élue au conseil municipal depuis 2014. Si elle est encartée à l’UDI, elle veut constituer une liste ouverte et sans clivage. « Avec des personnalités de tous les horizons », glisse-t-elle. Si l’annonce de Marie-France Céfis a lancé la campagne, Corinne Coudereau l’affirme : « Ce n’est pas une campagne contre Marie-France Céfis, mais pour les Valdoyens. »
Depuis mercredi, elle distribue sa déclaration de candidature dans les boîtes aux lettres et échange avec les Valdoyens. Avec qui elle veut construire le programme. Sur ce programme, elle a lancé des réflexions pour la requalification de la zone en friche qui accueillait BBI Peintures, entreprise liquidée en 2012, à la limite de Belfort et Valdoie, au bout de l’avenue Jean-Jaurès. Un projet d’éco-quartier est à l’étude avec les différents partenaires, notamment Tandem. Elle envisage aussi de relier les différents réseaux de pistes cyclables de la commune et de travailler sur le cadre de vie, avec une reconquête des coins de verdure à proximité des deux rivières. Et d’affirmer l’identité de Valdoie : « Une ville à la campagne. »