(AFP)
« »On n’annule pas, on suspend, le temps de la crise sanitaire », promettait en 2020 la porte-parole de la SNCF (…) Trois ans plus tard, cette desserte n’est toujours pas rétablie. Pourtant, la SNCF annonce un été record avec 24 millions de voyages et +10% de billets vendus sur les grandes lignes », écrivent les maires de Dijon, François Rebsamen (PS) et de Besançon, Anne Vignot (EELV), ainsi que les présidents de Côte-d’Or, François Sauvadet (UDI) et du Doubs, Christine Bouquin (DVD).
« Cette suspension commence à durer : elle est profondément néfaste à l’attractivité européenne et internationale, économique, universitaire, sociale et culturelle de nos territoires », soulignent les élus, réfutant que la ligne ne soit « pas rentable », comme l’affirme la SNCF. « Rien ne le prouve (…) Certes, la SNCF a des impératifs financiers. Mais l’argument est-il pour autant le seul à prendre en compte ? La SNCF entend-elle bientôt « suspendre » d’autres lignes pourtant plébiscitées par les voyageurs, mais considérées comme déficitaires alors même que les trains seraient pleins ? Les enjeux stratégiques liés à l’écologie, à l’attractivité, au tourisme, à l’aménagement d’un territoire et aux besoins de la population ont-ils si peu de poids ? »
La Bourgogne-Franche-Comté, forte de 2,8 millions d’habitants, est « la quatrième région exportatrice de France » et « a besoin d’être reliée aux grands centres économiques de l’ouest de la France et du nord de l’Europe », selon les élus, qui soulignent que la desserte TGV Mulhouse-Lille, qui s’arrête à Roissy, relie ainsi la région à un aéroport international. « Bien plus qu’une voie ferrée, la ligne Mulhouse-Lille incarne la promesse d’un avenir pour notre région. S’en passer n’est pas une option. (…) Oui, nous préférons le train ; Monsieur Farandou (Jean-Pierre, pdg de la SNCF, NDLR), faites-nous aimer la SNCF », concluent les élus.