Une grande année culturelle annoncée à Alès avec 600 événements dès février, ville finaliste de Capitale française de la culture en concurrence avec Pays de Montbéliard Agglomération, le 24 novembre dernier . Des propos d’Hervée De La Fond, l’une des trois commissaires artistiques du projet, qui font mauvaise presse. Affirmant dans France Bleu Belfort-Montbéliard que la cérémonie d’ouverture sera « à l’arrache ». Ce vendredi matin, Pays de Montbéliard Agglomération a organisé une conférence de presse de dernière minute. Elle n’a pas annoncé la programmation pour autant. Mais un effeuillage du projet sous la forme d’un calendrier de « l’avant capitale française de la culture », un mois avant le lancement. Chaque jour durant décembre, un événement sera dévoilé.
Le commissariat artistique, composé de trois membres, était représenté ce vendredi matin par Matthieu Spiegel, directeur du Moloco, qui n’a pas pu en dévoiler beaucoup, car la magie du calendrier de l’Avent demande de « garder le suspens », relatent les différents acteurs. « Plus de la moitié des initiatives ont été retenu (232) », informe-t-il. « Nous voulons, au minimum, une action sur les 72 communes. Si ce n’est pas le cas, ce sera un échec. » Ce n’est pas encore le cas, évoquent certains acteurs du projet, qui souhaitent garder l’anonymat. Mais le commissariat y travaille, affirme Matthieu Spiegel. « Les grandes lignes de la programmation sont arrêtées », veut rassurer Charles Demouge, président de Pays de Montbéliard Agglomération (PMA). Environ 70 projets ne sont pas répartis, est-il encore expliqué.
Gratuité, mais pas pour tout
Trois temps marquants sont annoncés : la cérémonie d’ouverture, qui aura lieu le 16 mars 2024 à l’Axone. « Une cérémonie populaire », explique le président, sans plus de détails, sinon que ce sera « en extérieur ». Un festival aura lieu à la rentrée, « mais on ne sait pas tout à fait quand en septembre ». Et une cérémonie de clôture aura lieu mais « on ne sait pas encore grand-chose », souffle le président de l’Agglomération.
Le président l’affirme : « Il n’y a rien de secret mais rien n’est fixé », contrebalançant l’idée de « suspens » évoqué plus tôt. Magali Duvernois, vice-présidente en charge de la transition écologique et du commissariat artistique tempère : « On travaille mieux sous pression et nous serons prêts. L’idée n’est pas de tout annoncer d’un coup. Cela va être une très belle année. » Sous pression, car le départ du précédent commissaire de Capitale française de la culture a obligé à recruter un nouveau commissariat entre fin septembre et début octobre (lire par ailleurs). Peut-être aussi, parce que l’appel à projet a été clôturé le 1er octobre, laissant déjà, à l’origine, seulement trois mois pour construire une programmation.
Le premier événement, deux mois avant la cérémonie d’ouverture (!), sera le concert de l’orchestre Victor-Hugo le 14 janvier, qui a conçu l’hymne de Capitale française de la culture. Si les événements portés par PMA pendant cette année ont été annoncés comme gratuits, ce rendez-vous ne le sera pas, car c’est un « rendez-vous habituel » qui se déroule aussi les autres années. « Capitale française de la culture est un plus, il n’est pas question de plomber les événements habituels », détaille encore Charles Demouge. En clair, il faut comprendre que tous les projets seront regroupés sous la même estampille. Mais il y aura deux types d’événements : les « habituels » qui pourront être payants. Et ceux montés exclusivement pour Capitale française de la culture qui seront garantis gratuits. Magali Duvernois rassure : « Cela concernera 90% de la programmation. » Une programmation qui ne sera donc pas dévoilée avant… le 1er janvier. « D’ici là, vous saurez tout »,détaille Charles Demouge. Mystère entretenu, ou flou… artistique, chacun peut choisir son camp en attendant la nouvelle année.