Le conseil départemental du Territoire de Belfort acquiert les murs de l’auberge du Ballon, au sommet du ballon d’Alsace. Le fonds de commerce sera loué et l’établissement sera ouvert toute l’année.
Le conseil départemental du Territoire de Belfort acquiert les murs de l’auberge du Ballon, au sommet du ballon d’Alsace. Le fonds de commerce sera loué et l’établissement sera ouvert toute l’année. Une étape de plus dans le projet du Département qui se dessine au sommet.
Le conseil départemental du Territoire de Belfort continue ses acquisitions au sommet du ballon d’Alsace. Il acquiert les murs de l’auberge du Ballon, ainsi que près de 53 ha de parcelles autour. « Il y a un véritable enjeu là-haut, note Florian Bouquet, président du conseil départemental. Il faut avoir une activité pérenne et durable sur le sommet. » Le conseil départemental poursuit sa démarche de « valorisation du site du ballon d’Alsace », précise le rapport présenté aux conseillers départementaux ce jeudi matin. L’an passé, le Département avait acquis l’ensemble immobilier du secteur des Sapins. Guy Miclo, conseiller départemental d’opposition, mais également ancien président du syndicat mixte interdépartemental du ballon d’Alsace (Smiba), maire de Rougegoutte, glisse l’importance d’y « assurer un service de qualité ». « Le repreneur s’engage à ouvrir toute l’année », précise Florian Bouquet. C’est le propriétaire de l’hôtel Le Paradis des Loups, à Giromagny, Frédéric Bergdoll.
Cette acquisition est décidée alors que l’actuel locataire des murs arrête l’activité. Il part à la retraite. Le conseil départemental saisit donc l’opportunité pour reprendre la main sur ce foncier et soulager le budget du Smiba, empêtré dans un problème de gouvernance et par extension, de financement. « Si les collectivités ne prennent pas la main pour aménager le ballon d’Alsace, cela ne se fera pas. La maîtrise du foncier est essentielle », assure Christian Rayot, conseiller départemental d’opposition.
Limiter l’emprise
Isabelle Mougin, élue d’opposition du canton de Grandvillars, a questionné la vision du Département pour le ballon d’Alsace. Julie de Breza, élue Modem d’opposition, demande s’il y a eu des discussions avec le gérant de l’hôtel du Sommet. Et demande des précisions sur le projet : « Sur le principe, je suis d’accord pour voter, mais si les parcelles herbeuses deviennent du béton, cela serait difficile d’aller dans votre sens, interpelle-t-elle. C’est un endroit magnifique où l’on peut faire des randonnées exceptionnelles ; c’est un endroit à sauvegarder, qu’il ne faut pas non plus figer dans le marbre. »
En réponse, Florian Bouquet a précisé sa pensée. Celle d’amener de nouvelles activités de loisirs et de plein air au sommet, comme du VTT ou du trail, en plus des sports d’hiver. Il glisse aussi l’importance d’avoir un réseau téléphonique et attend de connaître l’implantation d’une antenne relais. « Les automobiles ne font que passer. Je veux qu’elles restent au sommet », assure Florian Bouquet. Enfin, il insiste sur la nécessité d’avoir une offre d’hébergement de qualité, pour les familles. Dans le secteur des Sapins, aucun des bâtiments ne sera gardé. Les constructions devront s’insérer dans l’environnement et ne pas avoir une emprise au sol trop importante. « Nous allons faire une proposition en prenant en compte les contraintes environnementales, mais qui sont des forces », assure-t-il. Le conseil départemental doit présenter son projet pour le quartier des Sapins avant la fin de l’année.
Assurer la viabilité du Smiba
Florian Bouquet compte aussi développer l’aspect marketing, autour de la marque Destination Ballon d’Alsace, afin de trouver un modèle économique viable pour le Smiba. Il travaille actuellement pour essayer de mobiliser ses collègues des Vosges et du Haut-Rhin sur la gestion du ballon d’Alsace. Une solution doit être trouvée pour assurer le développement du site. Une nécessité acquiesce Guy Miclo, qui rappelle qu’il n’avait pas reçu l’ensemble des sommes promises par la région Franche-Comté lors de la dernière opération d’investissements. Une réduction de budget qui n’avait pas permis, justement, d’installer une signalisation.
Dans le cadre de ses ambitions pour le ballon d’Alsace, le Département veut-il acheter l’hôtel du Sommet ? « Il n’est pas vendeur, a répondu Florian Bouquet. Il nous a dit que cela dépendait du prix que l’on mettait. Ce n’est pas simple de débuter une négociation comme ça, sourit-il, avant de remarquer : Nous avons déjà suffisamment de foncier à animer. »
Cette acquisition a été approuvée à l’unanimité.