Le maire de Belfort, Damien Meslot, a reçu ce jeudi 2 mai une réponse d’Emmanuel Macron, président de la République, à la lettre ouverte qui lui avait été adressée le 3 avril sur la situation de General Electric.
Le maire de Belfort, Damien Meslot, a reçu ce jeudi 2 mai une réponse d’Emmanuel Macron, président de la République, à la lettre ouverte qui lui avait été adressée le 3 avril sur la situation de General Electric. Le locataire de l’Élysée confirme des pistes de diversification, mais n’évoque pas le plan grand carénage.
Un mois après la publication d’une longue lettre ouverte à l’adresse du président de la République l’alertant sur la situation de General Electric dans le Territoire de Belfort, Damien Meslot, maire de Belfort et président du Grand Belfort, les députés Ian Boucard (LR) et Michel Zumkeller (UDI), le sénateur Cédric Perrin (LR), ainsi que le président du conseil départemental Florian Bouquet (LR), ont reçu une réponse de l’Élysée ce jeudi 2 mai (à découvrir dans son intégralité ci-dessous). « Soyez assuré de toute l’attention que je porte à votre territoire et à la situation du groupe General Electric et de ses implantations terrifortaines (Belfort et Bourogne) », rassure Emmanuel Macron dans son courrier adressé à Damien Meslot.
Porte ouverte à la diversification
« Le développement d’activités d’avenir sur ces implantations est un enjeu majeur », concède également le président de la République. Ça l’est tout autant pour GE, « dont le chiffre d’affaires dépend encore à 50 % des énergies fossiles dans un contexte économique difficile », poursuit-il. Emmanuel Macron confirme l’intérêt d’étudier des diversifications dans les secteurs de l’aéronautique, de l’hydrogène « ou concernant de nouvelles centrales nucléaires à l’international ». Si le président de la République garantit que toutes les pistes seront étudiées, aucune mention n’est faite de la participation au plan grand carénage qui doit permettre d’allonger la durée du parc nucléaire français. Une piste évoquée par les élus belfortains.
« Le site de Belfort dispose d’atouts en termes de compétences et de densité du réseau de sous-traitant, reconnaît aussi le président de la République, avant de mettre en garde : Il est toutefois indispensable de mesurer les investissements nécessaires afin d’adapter l’outil industriel pour expertiser la faisabilité technique et industrielle de ces projets. » Une mise en garde qu’avait également notifié Bruno Le Maire dans un courrier adressé début mars aux élus belfortains.
Le président de la République a demandé à Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, de recevoir les élus locaux pour évoquer ce dossier « qui fait l’objet de la plus grande vigilance de la part de l’État », indique le courrier. Bruno Le Maire devait recevoir une délégation ce jeudi après-midi d’élus et parlementaires belfortains, accompagnés de la présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Cette entrevue a été annulée et doit être programmée prochainement confirme Damien Meslot. Celui-ci souhaite toujours une entrevue avec le président de la République également, pour poursuivre le lobbying. « Ils ont entre les mains les clés de la diversification, confie le maire de Belfort, joint par téléphone, avant de convenir : Le fait qu’il ouvre la porte à une certaine diversification est un point positif. » Ensuite, il garantit qu’il jugera sur des actes, même s’il apprécie avoir reçu une réponse.