Puni par le parti Les Républicains à la suite de sa candidature dissidente, Didier Vallverdu répond aux reproches formulées par Ian Boucard et Damien Meslot. Les divisions sont fortes.
Puni par le parti Les Républicains à la suite de sa candidature dissidente, Didier Vallverdu répond aux reproches formulées par Ian Boucard et Damien Meslot. Les divisions sont fortes. L’ambiance, amère.
« Faire amende honorable nécessite qu’il y ait eu faute ! » Didier Vallverdu, maire Les Républicains de Rougemont-le-Château, candidat dissidant lors des dernières législatives dans la seconde circonsciption du Territoire de Belfort, réagit à la décision de la fédération du parti Les Républicains du Territoire de Belfort (lire notre article) de ne pas lui donner d’investiture lors des prochaines législatives. Il regrette, dans un message, d’apprendre par la presse, cette décision, « tel un enfant turbulent et désobéissant ». « J’ai toujours fait preuve d’une loyauté absolue à l’égard de ma famille politique, et de nos convictions », signe-t-il.
Il rappelle que « les relations entre Michel Zumkeller et Damien Meslot étaient pour le moins compliquées, voire détestables ». « Damien Meslot a appelé à soutenir le député sortant qui avait, à plusieurs reprises, soutenu des opposants aux candidats de notre propre famille politique ! (Tony Kneipp, son propre adjoint, Éric Koeberlé, Marie-France Céfis…) », reproche Didier Vallverdu.
« J’aurais adoré un tel engagement pour m’aider à obtenir l’investiture »
Didier Vallverdu contredit l’idée défendue par Damien Meslot et Ian Boucard de ne pas avoir fait de bons scores à Giromagny par exemple. Dans le canton de Giromagny, « nous faisons jeu égal avec les deux finalistes (entre 21 et 22 % tous les 3) », replace-t-il. « [Damien Meslot] me prédisait un score inférieur à 5 % sur la circonscription, loin des 11,12 % finalement recueillis, sans étiquette, dans une élection très politique », rappelle Didier Vallverdu. « Faut-il vraiment regretter les 638 voix manquantes pour le député sortant, qui s’est au cours de ces dernières années comporté de manière régulière comme un adversaire de notre famille politique, ou bien de ne pas s’être suffisamment battu au sein des instances parisiennes pour obtenir l’investiture pour un véritable candidat LR ? », questionne-t-il alors, se demandant s’il faut toujours sacrifier une circonscription dans le département. « Les électeurs de la deuxième circonscription ne méritent-t-ils pas que l’on se batte aussi pour eux ? » interroge-t-il.
Sur l’unité de la famille politique, Didier Vallverdu est amer sur la méthode employée par Ian Boucard et Damien Meslot, de s’exprimer par voie de presse et non par un échange, et « d’étaler sur la place publique nos divergences ? » « J’aurais adoré un tel engagement et une telle présence dans la presse à mes côtés pour m’aider à obtenir l’investiture… » glisse-t-il, caustique. Avant de conclure : « Je souhaite bien évidemment qu’à l’avenir, nos échanges (s’il y en a), puissent trouver leur place dans un cadre plus restreint et plus serein, et tiens à réaffirmer ma plus totale loyauté. » Analyse opposée, posture tranchée, amertume… Le tableau n’est pas propice à un rapprochement prochain. Et les législatives n’en finissent plus de générer des secousses.