(AFP)
« Nous avons fait le choix de garder notre calendrier budgétaire et de maintenir le vote de notre budget au mois de décembre prochain », a déclaré lundi Christine Bouquin en séance plénière, faisant ainsi le choix inverse d’autres collectivités, qui ont reporté le vote de leur budget pour y intégrer les mesures qui seront décidées à l’issue du vote au Parlement du projet de loi de finances (PLF) 2025 de l’Etat.
Selon elle, « si l’ensemble des mesures envisagées dans le PLF 2025 étaient appliquées, ce sont 25 millions d’euros qui seraient retirés au département du Doubs », ce qui affecterait aussi bien « la rénovation des collèges » que la « modernisation des Ehpad« , et entraînerait « l’abandon de 80% » des investissements sur les routes départementales. « Nous devons être combatifs et certainement pas nous avouer déjà vaincus. Même si le temps presse, nous avons encore du temps pour refuser, convaincre et proposer », a-t-elle affirmé devant les élus du département, vilipendant les « techniciens de Bercy », « enfermés dans leur tour d’ivoire, si loin des réalités du terrain ». La position de Christine Bouquin a été soutenue à l’unanimité des membres du Conseil départemental, qui ont également adopté la résolution de l’association des départements de France alertant le gouvernement et les parlementaires sur « l’ampleur de l’effort demandé ».
L’Assemblée nationale examine actuellement le PLF 2025, qui prévoit un plan massif d’économies et un effort de 60 milliards d’euros pour ramener le déficit à 5% du PIB – toujours loin au-dessus du seuil maximal de 3% autorisé par les règles budgétaires européennes. Sur ces 60 milliards d’euros, 20 milliards proviennent de hausses d’impôts et 40 milliards de réduction des dépenses, dont 5 milliards pour les collectivités. « Si par malheur, le Parlement validait en l’état le PLF 2025, et bien il nous appartiendra (…) d’adapter notre budget en prenant des mesures douloureuses », a reconnu Mme Bouquin.