(AFP)
“Le défi industriel pour la France, c’est de construire non seulement des véhicules haut de gamme mais aussi des petits véhicules électriques comme la (Peugeot) e-208 sur notre territoire”, a indiqué M. Le Maire sur RMC. “Moi je souhaite que (le patron de Stellantis) Carlos Tavares relève le gant et relève ce défi”.
“Nous apportons des aides, nous aidons l’industrie, nous essayons de favoriser l’achat de véhicules électriques sur le territoire. Je souhaite que les industriels fassent preuve aussi, tout simplement, d’un peu de patriotisme économique”, a poursuivi le ministre. Le gouvernement affiche la relocalisation de la production automobile comme une de ses priorités, avec un objectif de deux millions de véhicules produits en France à horizon 2030.
Carlos Tavares avait pourtant bien fermé la porte mercredi matin, dans un entretien paru dans le Figaro. “L’équation économique liée à la relocalisation forcée de ce projet ne serait ni dans l’intérêt de l’entreprise, ni dans celui du pays. D’ailleurs, demande-t-on à Elon Musk ou à BYD de fabriquer des voitures du segment B (compacts) en France quand on cherche à les y attirer?” a souligné le patron de Stellantis.
Toyota fabrique pourtant avec succès la petite Yaris hybride dans le nord de la France, tandis que Renault va y débuter en 2024 la production de la R5 électrique. Carlos Tavares évoque des différences de coûts de production entre les pays européens mais aussi la nouvelle concurrence des électriques chinoises. Le constructeur, qui affiche des résultats record, vise à maintenir sa marge à deux chiffres. “On lira plus tard dans les résultats qui aura eu raison dans le contexte de la concurrence chinoise”, a commenté M. Tavares. “J’ai un très gros doute sur le fait que l’on puisse produire des véhicules très compacts de façon très rentable dans notre pays.”