À l’issue, le président de la cour Matthieu Husson a salué la « dignité » de ces propos. Jean-Pierre Fouillot a déploré que la défense de Jonathann Daval cherche à « salir » la mémoire d’Alexia en la présentant comme une personnalité dominatrice qui aurait humilié son mari. « C’est d’un assassinat, c’est d’un massacre dont on parle », a-t-il rappelé. Puis la cour d’assises s’est figée dans un silence de cathédrale quand il a rappelé qu’à l’issue de l’audition où son épouse avait arraché de nouveaux aveux à Jonathann, il avait pris celui-ci et sa femme dans ses bras.
« Nous avons épaulé Jonathann », « on l’a chéri encore plus que d’habitude » et il « pleurait avec nous sur le drame (…) dont lui avait toutes les clés« , a-t-il poursuivi. « J’ai une faiblesse, moi, je suis sentimental (…) Faut-il le regretter? », s’est-il encore interrogé, se souvenant avoir dit à son gendre à l’issue de la reconstitution, en juin 2019 : « Sache que je t’aime toujours ». Mais à présent, « je culpabilise d’avoir eu ces mots. À l’heure d’aujourd’hui, je serais loin de lui redire la même chose (…) Au fil des mois, je me suis rendu compte de la monstruosité des choses », a-t-il conclu, actant la rupture affective avec son ancien gendre.
La mère d’Alexia, Isabelle Fouillot ainsi que la soeur et le mari de cette dernière, Stéphanie et Grégory Gay, doivent se succéder à la barre dans l’après-midi pour cette journée qui promet d’être l’acmé de ce procès. Le face-à-face entre Jonathann Daval et son beau-frère s’annonce particulièrement tendu : durant l’instruction, Jonathann l’avait un temps accusé d’avoir tué Alexia, évoquant un prétendu « complot familial ».
Jonathann Daval, qui avait joué les veufs éplorés pendant trois mois avant d’être arrêté, a livré durant l’instruction pas moins de sept versions de la mort de sa femme.