Opale Énergies a inauguré, ce vendredi 13 octobre, le parc éolien des Trois Cantons, lancé en 2016. Les six éoliennes sont installées dans les limites des bans communaux d’Étouvans, Colombier-Fontaine et Écot. Le parc est raccordé au poste électrique de Voujeaucourt. L’électricité sera donc consommée localement, garantit le promoteur du projet, Opale Énergie, entreprise bisontine créée en 2008, un des pionniers de l’éolien en France.
Les six éoliennes offrent une puissance totale de 18 MW, « couvrant la consommation d’environ 21 000 personnes et permettant d’économiser 22 000 tonnes de rejet de CO2/an », détaille le communiqué transmis par l’entreprise. Les communes reçoivent des bénéfices de cette exploitation, grâce à une location des terrains où les éoliennes sont installées. « Il est impératif d’accélérer le déploiement des projets d’énergies renouvelables et d’augmenter le mix énergétique de la France pour répondre aux augmentations du prix de l’électricité et aux prévisions d’augmentation de la consommation électrique », estime Antoine Cacio, le directeur général, cité par le document.
Des éoliennes gérées par GE
Opale Énergies réfléchit à l’installation d’une ferme solaire à proximité du parc éolien. Elle serait aussi raccordée au poste source de Voujeaucourt. Le promoteur veut développer « la complémentarité » de ces deux sources d’énergie intermittente. « Ce mécanisme, précurseur en France, engendre de surcroît un vrai gain en termes d’optimisation du réseau public de distribution », estime Opale Énergies. « Il n’y a plus de temps à perdre dans le déploiement des projets d’énergie renouvelable, insiste Antoine Cacio. Chaque mégawattheure vert produit localement sera autant de tonnes de CO2 qui ne seront pas rejetées dans l’atmosphère et un pas de plus vers notre indépendance vis-à-vis des énergies fossiles. »
La maintenance des éoliennes est assurée par l’entité de General Electric spécialisée dans l’éolien terrestre. Une entité qui subit un nouveau plan social actuellement (lire notre article). Selon des documents que Le Trois a consultés, Opale Énergies a même demandé à General Electric de « sauver des postes », « dans l’intérêt » des deux entreprises. « En particulier sur le site de maintenance d’Autechaux », peut-on lire dans ce courrier consulté par notre média. Les négociations entre direction et partenaires sociaux sont dans l’impasse (lire notre article). Une grève illimitée a été lancée par les salariés. Un tout petit pas a été fait par la direction la semaine dernière – avec un poste de sauver – mais en demandant en échange à la CFE-CGC de signer le plan de sauvegarde de l’emploi. Les négociations sont toujours dans l’impasse, alors que les partenaires sociaux réclament dix postes de techniciens et quatre postes de cadres. La moitié des effectifs est concernée par ce plan. Selon la CFE-CGC, si ce plan est appliqué, les effectifs en France passeraient de 150 en 2022 à 63 en 2024.