L’idée chemine dans l’esprit d’Optymo depuis quelques années : étendre l’offre de vélos en libre-service, en ciblant la location longue durée. « Avec le vélo libre-service, on voit que les gens se remettent au vélo », constate Franck Mesclier, directeur du développement du syndicat mixte des transports en commun (SMTC), qui organise les transports Optymo. Chaque année, 70 000 locations de vélos en libre-service sont enregistrées. « Notre boulot, dans la mobilité publique, est de travailler à offrir le maximum de services à la mobilité du quotidien », rappelle-t-il. Et tous ces services permettent de réduire l’utilisation de la voiture individuelle.
« La rencontre avec Parco (lire notre article) a été le déclencheur », observe Franck Mesclier. Une rencontre qui a concrétisé une envie. Le vélo Parco cochait plusieurs cases. Il avait une assistance électrique et son poids est celui d’un vélo normal, 14 kg. « C’est important quand vous devez porter votre vélo pour le monter sur le balcon ou le descendre à la cave », note Franck Mesclier. Et si la batterie tombe en panne, on peut toujours faire avancer le vélo sans y laisser des plumes ! « En plus, nous faisons cela avec un ancien étudiant de l’UTBM qui fabrique les vélos dans le Territoire de Belfort », se réjouit le directeur du développement.

Déjà 50 vélos en location
Parco a proposé « une solution clé en main », détaille Jean Mougenot, le fondateur de la marque. Parco va gérer la location, la maintenance et le retour des vélos. Il s’occupe du client « de A à Z », souligne Franck Mesclier. Trois formules d’engagement sont possibles : trois mois pour 60 euros ; six mois pour 100 euros : et douze mois pour 200 euros. Soit une location à 20 euros par mois, avec un mois offert sur un engagement de six mois et deux mois offerts pour un engagement de douze mois. Optymo a déjà commandé 50 vélos, pour un investissement qui dépasse les 60 000 euros, disponibles au mois de septembre.. Une tranche supplémentaire de 50 vélos est déjà envisagée. Les vélos seront floqués Optymo et Parco et arboreront une couleur bleu turquoise.
« C’est une très grande opportunité », se réjouit Jean Mougenot, qui va embaucher deux personnes pour répondre à ce service et ouvrir une boutique au Techn’Hom. La boutique aura un atelier, dont une partie sera visible pour faire des initiations aux gens. « La boutique sera aussi un lieu de vie », confie l’entrepreneur. Parco a déjà vendu 300 vélos, dont 100 à des particuliers. Parmi les collectivités, des vélos ont été acquis par le service des sports de la Ville de Belfort et par la préfecture du Territoire de Belfort. Vendre des flottes est un débouché qui intéresse particulièrement l’entreprise, qui peut aussi proposer la gestion de la flotte. L’entreprise vise une production de 30 vélos par semaine, très prochainement.
Offres multiples de mobilité
Ce type de location longue durée permet aussi aux gens « de tester pour voir si cela leur va dans leurs déplacements », observe Jean Mougenot. Et d’ensuite investir dans un vélo à assistance électrique. Ce sont des achats conséquents, donc essayer permet d’être sûr. Et cela permet « d’initier un changement de comportement », analyse l’entrepreneur, tout en limitant le risque. « Un engagement de trois mois, c’est bien pour avoir un retour », estime-t-il.
Bus, autopartage, covoiturage, vélo libre-service, location de vélo longue durée… Les services proposés par Optymo sont particulièrement étoffés. « Nous aurons un bouquet de mobilités de qualité », apprécie Marc Rovigo, le directeur du SMTC, avant d’ajouter : « Pour une agglomération de taille moyenne, avoir tout cela, cela n’existe nulle part ailleurs. » Cette année, Optymo ajoute également le bus à hydrogène et proposera dès septembre huit véhicules électriques dans la flotte d’autopartage.
Le service de location longue durée de vélos sera accessible mi-septembre, selon le calendrier initial. La communication doit démarrer à la fin de l’été.