Sur les cinq dernières années, quatre ont été des années sèches. Celle-ci ne fera pas exception. Le département est placé en vigilance, l’étape avant les alertes sécheresse et les restrictions. La rivière de l’Allan, qui passe dans le Territoire de Belfort, enregistre des niveaux assez bas pour déclencher ce stade de vigilance. « La situation s’est fortement dégradée en trois semaines », explique le préfet du Territoire de Belfort, Raphaël Sodini. Le département se situant en tête de bassin de l’Allan, il est très sensible à la variation de la situation et notamment de la pluviométrie.
En février déjà, la sécheresse inquiétait après une pluviométrie très variable durant l’hiver. Le mois d’avril, particulièrement pluvieux, a redonné de l’espoir. Puis le retour de très faibles précipitations depuis trois semaines a eu raison des quelques ressources. « Nous enregistrons de très gros déficits pluviométriques en février, mai, et le début du mois de juin se poursuit sans pluie », explique le préfet du Territoire de Belfort. En ce début de mois de juin, l’ensemble des conditions climatiques actuelles sont propices à l’apparition de la sécheresse.
Pour autant, aucune mesure de restriction ne sera pour le moment déployée. Le préfet du Territoire de Belfort appelle tout de même à un usage raisonné pour économiser les ressources en eau. Si la situation se poursuit ainsi, « des mesures plus restrictives pourront être prises », comme l’an passé (voir notre article). La situation devient structurelle et des études se mettent en place, notamment à l’échelle du nord Franche-Comté, pour réfléchir aux investissements nécessaires à la sécurisation de la ressource en eau, à l’horizon 2050. Cet été, le prestataire sera déterminé pour porter les études. Elle visera à repérer les interconnexions possibles entre les territoires et à lancer des prospections pour trouver de nouvelles ressources, comme des forages à plusieurs centaines de mètres de profondeur.