Olivia Frisetti
La Bourgogne-Franche-Comté fait partie des passages incontournables durant la période de migration prénuptiale de la cigogne, qui s’étale du 15 janvier au 30 avril. Un pic est même observé “de mi-février à mi-mars”, souligne la ligue pour la protection des oiseaux (LPO) de Bourgogne-Franche-Comté, association qui agit pour la biodiversité. L’association invite les habitants à rejoindre le réseau d’observateurs en signalant les groupes. “Ces données sont précieuses pour aider la LPO à préciser les cartes de flux migratoires”, explique l’association. Autre enjeu: sensibiliser le grand public.
Les usages intensifs de pesticides, le drainage des marais ou encore les remembrements de parcelles ont modifié les espaces naturels, entraînant une chute des populations. De nombreuses actions ont été menées ces dernières décennies pour augmenter les couples de nicheurs. Et depuis 1974, la population des cigognes blanches croît régulièrement.
Transmettre ses observations
- Saisir directement vos observations sur la base de données www.faune-france.org. Alimentée par des ornithologues passionnés, professionnels ou amateurs, chacun y recense ses observations d’animaux. Après une rapide inscription gratuite, vous aurez la possibilité d’ajouter vous-mêmes vos données et de consulter les dernières observations.
- Utiliser l’application mobile “NaturaList” (Google Play et Apple Store), avec la possibilité d’enregistrer vos données en direct depuis votre poste d’observation grâce à la fonction géolocalisation.
- Notifier vos observations via la messagerie de nos réseaux sociaux : Facebook LPO Bourgogne-Franche-Comté et Instagram @lpo_bfc
“En 2021, on a recensé 417 couples en Bourgogne-Franche-Comté”, déclare la LPO Bourgogne-Franche-Comté. Ces altérations importantes des milieux naturels persistent malgré les actions coordonnées par l’association. “Cela nécessite la poursuite d’actions de préservation des zones humides et de neutralisation de lignes électriques”, affirme l’association.
Chaque année, la LPO reste vigilante sur le passage des cigognes. L’association a établi un partenariat avec Enedis, qui gère le réseau de distribution d’électricité. L’ambition ? “Préserver l’avifaune à proximité des lignes électriques en mettant en place des actions comme, par exemple, la désensibilisation des lignes par la pose de protections isolantes”, déclare l’association.