Article rédigé par Atmo BFC, association en charge de la qualité de l’air – PARTENARIAT
Toute combustion est source de pollution
Tout ce qui brûle génère des composés nocifs dans l’air : si à l’extérieur cela semble une évidence pour les engins à moteur thermique, les feux de végétaux, le chauffage résidentiel ou encore certaines installations industrielles, cela l’est parfois moins pour certaines de nos activités en intérieur (exception faite du tabagisme). Alors même quand il s’agit d’encens, de bougie parfumée, de papier d’Arménie, de spirale anti-moustiques… dès l’instant où on l’allume, on introduit des polluants dans l’air intérieur, et ce même s’ils n’étaient pas présents dedans au départ.
Parmi les polluants que l’on retrouve généralement lors de la combustion de ces produits figurent divers polluants volatils (benzène, formaldéhyde, acroléine, acétaldéhyde, toluène, phtalates, HAP…), des particules et des oxydes d’azote.
Les concentrations en polluants émis par les bougies et l’encens augmentent progressivement pendant la phase de combustion jusqu’à atteindre un maximum dans l’heure suivante, puis diminuent ensuite grâce au système de ventilation présent dans la pièce. Les concentrations de polluants émis par les bougies sont nettement plus faibles que ceux mesurés lors de l’utilisation d’encens mais ont tendance à rester plus longtemps dans l’air après combustion (à découvrir ici).
La plupart des bougies industrielles sont faites avec de la paraffine. Cette substance étant issue du pétrole, ressource non renouvelable, la cire de paraffine n’est donc pas un produit écologique.
L’utilisation des bougies est à limiter
S’il n’y a pas de situation préoccupante pour des expositions chroniques liées à des usages limités, des valeurs toxicologiques de référence peuvent toutefois être atteintes dans certaines situations : utilisation fréquente, défaut de ventilation, petite pièce, utilisation de plusieurs produits en même temps… Les concentrations en polluants sont généralement élevées pendant la combustion et au moins une heure après, soit un risque d’effets sur la santé des personnes dites « sensibles » présentes dans la pièce (femmes enceintes, jeunes enfants, asthmatiques, personnes âgées…). Les effets peuvent varier de la simple irritation des voies respiratoires pour les personnes présentes à l’augmentation du risque de certains cancers pour les plus gros utilisateurs (plus de détails ici).
Les bons gestes
- Je limite la fréquence d’utilisation des bougies et encens
- J’évite l’utilisation en présence de personnes sensibles (enfants, femmes enceintes, asthmatiques, personnes âgées…)
- Je privilégie les encens comportant le moins de matière (par exemple un bâtonnet fin plutôt qu’un cône)
- Je ne respire pas directement la fumée
- Je ne brûle pas plusieurs produits simultanément
- Après utilisation, j’aère la pièce pendant au moins 10 minutes
Allez plus loin
En savoir plus
- Lire la publication de l’ADEME « Exposition aux polluants émis par les bougies et les encens dans les environnements intérieurs »
- …ou un rapide résumé via Actu Environnement
Sources