Le Condorcet à résidence.- Des élèves de Seconde du lycée Condorcet, à Belfort, raconte leur confinement. Comment s’occupe-t-il ? Comment travaillent-ils ? Ils se livrent dans un contexte de vie totalement chamboulé, pour un travail mené dans le cadre d’un cours de français. Réflexion autour des libertés.
Le Condorcet à résidence.- Des élèves de Seconde du lycée Condorcet, à Belfort, racontent leur confinement. Comment s’occupent-ils ? Comment travaillent-ils ? Ils se livrent dans un contexte de vie totalement chamboulé, pour un travail mené dans le cadre d’un cours d’éducation morale et civique. Réflexion autour des libertés.
Léonie Davault, Seconde F
« C’est comme si on tombait dans une nouvelle routine et qu’on s’y était habitué »
« Cela fait maintenant plusieurs mois que le coronavirus circule dans le monde et contamine une grande partie de la population créant une pandémie. Le gouvernement français et de nombreux autres pays contaminés comme l’Italie ont mis en place des mesures de confinement afin d’arrêter au plus vite la propagation du virus. La question d’aujourd’hui est quelles sont nos libertés en confinement ? Bien évidemment que nos libertés du quotidien sont bouleversées et à présent limitées à des sorties occasionnelles, comme aller faire les courses, travailler, pour notre santé. Le télétravail pour certains, l’école à la maison mise à disposition pour tous les élèves de France ou encore le chômage partiel pour d’autres. Cela n’a pas été évident pour tout le monde de se plier à ces nouvelles règles de vie, car pour certaines elles nous ont coupées complètement de notre routine habituelle. Malgré tout, un tas de libertés reste à explorer chez soi. Nous pouvons pratiquer plusieurs activités en famille ou même seul. Il n’y a aucune excuse pour ne pas s’ennuyer. Comme exemple : vous pouvez pratiquer des activités physiques et sportives à la maison grâce aux nombreux programmes sportifs disponibles gratuitement sur Internet ; mais aussi s’éloigner des écrans et profiter de ces moments où toute la famille est réunie pour jouer à des jeux de société ou encore tout simplement discuter. En ce qui concerne mon expérience personnelle, mes journées se ressemblent toutes. C’est comme si on tombait dans une nouvelle routine et qu’on s’y était habitué. Cela ne me dérange pas vraiment. Je me réveille aux alentours de 9 h. Je prends un petit déjeuner comme habituellement et ensuite de 9 h 30 à 11 h je travaille mes cours et mes devoirs pour poursuivre ma scolarité. Travailler chez soi est beaucoup plus compliqué qu’en classe car les distractions ne manquent pas. Ensuite, je fais une séance de sport d’une heure. Après manger, si je n’ai pas fini mes devoirs, je les termine. Puis je m’occupe avec des séries, des vidéos de divertissements sur YouTube ou encore des activités manuelles. En fin de journée, je sors près de chez moi pour promener mon animal de compagnie pendant une dizaine de minutes, ce qui me permet de prendre l’air. Voilà comment mes journées se répètent depuis bientôt quatre semaines et les libertés que nous pouvons encore pratiquer. »
Zélie Beau, Seconde F
« Malgré le confinement, la liberté d’expression demeure, tout comme la liberté de conscience et la liberté de la presse »
« Le 17 mars 2020. Voilà une date qui restera gravée dans nos mémoires à tous. C’est depuis celle-ci que notre quotidien n’est plus le même. L’humanité doit maintenant faire face à une pandémie. Le responsable de tout ce capharnaüm ; un virus peu connu qui a commencé ses ravages en Chine, puis qui a poursuivi sa propagation en Italie, en France, en Espagne et désormais dans un très grand nombre de pays à travers le monde.« C’est une expérience de vie. » Voilà ce que je me répétais lorsque j’ai appris que nous allions être contraint de rester enfermé chez nous. J’essaie de relativiser le plus possible car évidemment que je ne suis pas la personne la plus à plaindre dans cette situation. Je suis tranquillement emprisonnée entre les murs de ma maison, contrairement à tous les individus qui continuent, malgré le contexte exceptionnel, de travailler et de prendre le risque pour le bien de tous. Mais, cette phrase m’aide à ne pas être trop nostalgique du « bon vieux temps », lorsqu’il nous était encore possible de quitter les murs de notre maison pour explorer le dehors en toute liberté. La liberté. Ce confinement soulève des questions par rapport à ce principe. Est-t-il toujours respecté lorsque le président de la République ordonne aux français de rester chez eux afin de ralentir la propagation du virus ? Dans d’autre pays du globe, les règles de confinement atteignent des restrictions qui sont pour nous Français difficile à imaginer. Par exemple, il y a encore quelques semaines, un homme qui est sorti de chez lui a été condamné à mort en Corée du Nord. Dans un cas comme celui-ci, la liberté est-elle respectée comme elle devrait l’être ou est-elle bafouée par un régime politique ? Évidemment, nous vivons un moment particulier dans l’histoire de l’humanité. L’objectif étant de ralentir puis d’éradiquer complètement le covid-19. Alors pour ce faire, il faut agir et prendre des mesures nécessaires. Cela implique de contraindre et réduire la liberté de chacun. La liberté de mouvement plus précisément. Puisque malgré le confinement, en France, la liberté d’expression demeure, tout comme la liberté de conscience et la liberté de la presse. »
Clara Aquilano, Seconde F
« Malgré le confinement sommes-nous encore libres ? »
« Depuis désormais plusieurs mois les populations sont touchées par ce virus. Il s’étend de plus en plus chaque jour dans le monde entier. Chaque pays est touché à son tour. Et désormais depuis quelques semaines la France est en confinement. Je suis donc enfermée chez moi depuis quelques temps et ce n’est que le début à mon avis. Mais le confinement ne signifie pas que rester chez soi, cela implique la restriction de certaines libertés. La France étant connue comme un pays avec de nombreuses libertés, il a dû appliquer certaines limites plus strictes. Il est interdit de sortir de chez soi sans une attestation de sortie notamment. Dans cette période de crise nous pouvons en effet remettre en cause les libertés que nous avons, malgré le confinement sommes-nous encore libres ? Mais dans l’état actuel du monde et de la France pouvons-nous nous permettre de parler de liberté ? Car certaines sont limitées mais je pense, pour ma part en tout cas, que l’on a connu bien pire en condition de vie. Durant cette période, des choix importants ont été pris et cela non pour le plaisir de restreindre nos libertés mais dans le seul but de préserver notre population.
Dans mon cas je ne trouve pas ce confinement si pénible mais je ne suis pas heureuse de rester enfermée. Il y a bien évidemment le fait de ne pas voir ses proches et ses amis mais de nos jours il est facile de communiquer. Cela fera bientôt un mois que je ne suis pas sortie de chez moi. Bien évidement j’ai une grande maison et jardin alors sachant que le temps le permet je peux sortir. Mais la plupart du temps je dois travailler car en effet garder un rythme de travail comme l’on en a l’habitude n’est pas facile, loin de là. On doit avoir un rythme de travail minimum pour ne pas chuter par la suite et cela demande d’autant plus d’effort que lorsque je suis en classe. Mais assez étrangement je dois le dire je ne m’ennuie pas trop de ces longues journées, je dirais même que le temps passe vite. En revanche même si ce n’est pas si pénible, beaucoup d’événements vont ou sont déjà annulés. Notamment mon voyage en Italie qui devait se dérouler la semaine prochaine. Ou encore le Fimu (festival international de musique universitaire), des anniversaires, un autre voyage avec ma famille risque d’être compromis ainsi que les Eurockéennes (depuis l’écriture de ce témoignage, l’annulation a été confirmée, NDLR), vacances d’été… Certes la vie économique est en arrêt. Mais désormais la vie en générale s’est arrêtée.
Le confinement est une période pénible à passer mais si chacun respecte les limites données on en sortira plus tôt. Car nombreux sont encore les personnes qui sortent régulièrement. Et je pense qu’après beaucoup de personnes ne se plaindront plus, en tout cas moins du quotidien. J’ai tout de même hâte que tout cela se termine ! »