Ce mercredi s’est tenu le comité social et économique de Stellantis. L’occasion de préciser les contours de l’année 2022, qui sera accompagnée par l’arrivée d’un nouvel atelier de production. Les syndicats se disent inquiets quant à la nouveauté annoncée : une nouvelle organisation managériale.
Ce mercredi s’est tenu le comité social et économique de Stellantis. L’occasion de préciser les contours de l’année 2022, qui sera accompagnée par l’arrivée d’un nouvel atelier de production. Les syndicats se disent inquiets quant à la nouvelle organisation managériale.
2022 sera une étape importante dans l’histoire du site de Sochaux, avec le lancement d’un nouvel atelier de montage. La direction a saisi cette occasion pour annoncer une nouvelle organisation managériale, qui doit réduire le nombre d’échelons entre les ouvriers et la direction. Une annonce qui a tantôt surpris, tantôt inquiété les syndicats.
L’Unsa a communiqué sur son inquiétude autour d’une « une nouvelle organisation managériale raccourcie ». Le communiqué du syndicat précise que « la direction n’a pas chiffré les conséquences sociales. » Les syndicats s’inquiètent que rien de précis n’ait été énoncé à ce sujet. « Combien de dizaines de postes d’agents de maîtrise et de cadres de production vont disparaître ? Comment vont voir leur mission dégradée, et leurs perspectives d’évolution disparaître ? », pointe l’Unsa.
Benoit Vernier, délégué syndical de la CFDT, expose que les salariés « accueillent avec beaucoup de craintes les annonces concernant la nouvelle organisation hiérarchique dans les usines de montage. » Eric Peultier, délégué syndical FO se dit particulièrement surpris de cette nouvelle survenue sans « discussion préalable », et « sans négociation ». « A quatre jours des vacances, je vous laisse imaginer l’état des salariés », pointe le délégué syndical.
La question qui se pose : combien de postes hiérarchiques vont être supprimés ? Pour le syndicat FO, il y aura au moins « la moitié de la ligne » qui risque de voir son poste supprimé. « Comment envisager une telle restructuration alors que les effectifs ne sont absolument pas au niveau et ne permettent déjà pas à chacun d’assurer ses fonctions ? », a dénoncé Benoit Vernier, délégué syndical CFDT.
« Simplification managériale »
En fin de journée, la direction a communiqué pour insister sur la « progressivité de la mise en place de la nouvelle organisation ». Christophe Montavon, directeur de l’usine de Sochaux, a ajouté qu’il n’y aurait pas de « laissé pour compte », précisant que la direction saura « proposer à tous des opportunités de poste. »
Le but de ce remaniement managérial : avoir une organisation unique et standard dans l’ensemble des sites à travers le monde. La direction affirme qu’ « une ligne hiérarchique plus courte, c’est un management plus orienté vers les hommes et les femmes dans les ateliers » en qualifiant cette nouvelle organisation de « simplification managériale. »