(AFP)
« Il faut qu’on revienne à de la croissance rentable. Nous devons être rigoureux quand nous construisons et vendons nos voitures », a souligné John Elkann lors d’une conférence en ligne pour les analystes financiers, à l’occasion de la publication des résultats annuels du groupe (lire notre article). Stellantis (marques Peugeot, Fiat, Dodge…) devra compter sur le lancement de nombreux nouveaux modèles, mais aussi la « confiance » de ses concessionnaires, et « de très bons investissements et du marketing », a estimé le dirigeant. Le constructeur automobile a publié mercredi un bénéfice net en forte baisse sur l’année 2024, à 5,5 milliards d’euros (-70%), mais il a commencé à réduire ses stocks de véhicules ainsi que leurs prix, jugés trop élevés.
Ses parts de marché se sont effondrées en Europe comme en Amérique. Le président du conseil d’administration de Stellantis assure la direction du groupe depuis l’éviction fin 2024 de son directeur général Carlos Tavares, dont il a salué les « contributions » au constructeur. « La sélection du prochain directeur général est en cours et nous avons d’excellents candidats aussi bien en interne qu’en externe », a-t-il souligné. Il faudra que ce dirigeant « comprenne le capital, la technologie, et travaille de façon coordonnée avec toute l’entreprise et ses partenaires », a souligné M. Elkann, alors que l’on reprochait sa dureté à M. Tavares.
Le groupe a aussi décentralisé sa direction depuis le départ de M. Tavares, en redonnant de l’autonomie à ses dirigeants dans les différentes zones géographiques, et créé une direction mondiale de la qualité et une nouvelle direction marketing. « Il s’agit de faire en sorte que nos très bons produits touchent les clients », a expliqué John Elkann.