“Quel était l’objectif du Mattern Lab ? questionnait, ce mercredi, dans Le Trois, Charles Demouge, président Les Républicains de Pays de Montbéliard Agglomération (PMA). Installer des start-up.” La question a fait bondir les initiateurs du projet du Mattern Lab, dont son président-fondateur, Jean-Charles Lefebvre. Qui rétorque, avec résignation : « Tel que le Président de l’agglo le sait bien… » De poursuivre : « Le Mattern lab était un projet imaginé par des entrepreneurs pour favoriser le travail en réseau, l’introduction du 4.0 dans les plus petites structures, et mener un travail de fond sur l’image de l’industrie en nord Franche Comté en accueillant les personnels les plus éloigné du monde de l’emploi. » Une démarche vis-à-vis du grand public était aussi prévue, avec la construction d’un Fab Lab ; 5 000 visiteurs ont été accueillis par an, replace-t-il également.
En d’autres termes, il replace que le rôle du Mattern Lab « n’était pas de trouver des start-up ». Un rôle dévolu à Deca BFC, l’incubateur régional. « Notre rôle était de les héberger sur des projets communs », ajoute-t-il, rappelant que les premières installées ont fui à cause de problèmes de renouvellement d’air dans les bâtiments modulaires.
Quant au modèle de gestion de l’association, critiqué, c’est celui « prôné » par le cabinet EY (Ernst & Young), rappelle Jean-Charles Lefebvre, « tel que déposé par le président de l’agglomération au jury de Territoire d’Innovation », glisse-t-il avec subtilité ensuite. De compléter : « EY était l’opérateur de l’agglo, Charles Demouge n’a jamais trouvé rien à y dire. »
Jean-Charles Lefebvre, par ailleurs salarié de Stellantis, souhaite apporter quelques éléments quant à l’implication du constructeur automobile, que Didier Klein a estimé insuffisante. L’entreprise a versé 600 000 euros au Mattern Lab et a loué le lieu pour la lancement national du Peugeot e-3008, en septembre 2023, permettant de renflouer les caisse. « Nous avions un projet européen de consortium avec des universités européenne et Stellantis qui était en voie d’installation », précise-t-il également.
Quelques éléments le laissent encore amer. Et il loue « la constance dans les projets » à Belfort. C’est seulement ce qui fait la différence. Le projet de l’agglomération de faire du quartier de l’ancienne clinique un lieu dévolu au 4.0 a fini de convaincre, à l’époque, Jean-Charles Lefebvre que la période de Territoire d’innovation, validée en septembre 2019, et de laquelle est née Territoire d’innovation, était terminée.