Avec l’AFP
Les invitations avaient été envoyées aux élus. Mais il faudra encore attendre. Ce vendredi 1er décembre (lire notre article), EDF devait officialiser le rachat de la partie nucléaire de General Electric. Selon son calendrier initial. Cela n’aura finalement pas lieu. « Bonjour, veuillez noter (…) que l’évènement envisagé demain 1er décembre n’aura pas lieu », peut-on lire dans un message adressé aux salariés, que Le Trois a pu consulter. Plusieurs élus ont également été avertis du report de l’évènement.
Le périmètre du rachat comprend “notamment la fourniture des équipements pour les nouvelles centrales nucléaires, dont les turbines Arabelle, ainsi que la maintenance et les mises à niveau des équipements des centrales nucléaires existantes hors Amériques”, avait précisé EDF. “Les turbines à vapeur de GE Steam Power peuvent notamment équiper les réacteurs de technologie EPR et EPR2 (European Pressurized Reactor) ainsi que les SMR (Small Modular Reactor).”
Sollicité, EDF n’a pas fait plus de commentaires. En début de semaine, l’énergéticien confirmait toutefois que la finalisation était toute « proche ». Il n’a jamais confirmé la tenue de cet évènement, mais plusieurs élus avaient bien reçu une invitation à l’évènement, soumise à confirmation.
“Qu’est-ce qui fait qu’à quelques heures de l’officialisation, après des mois de discussions, ça bloque ?” interroge Saïd Bersy, de la CGT, qui travaille dans l’entité fabriquant la turbine Arabelle. “On a même déplacé les turbines pour faire de la place dans l’atelier” pour la cérémonie, regrette Daniel Jeanblanc (CGT), regrettant l’annonce de son report par un simple mail laconique. “On aimerait une explication”, interpelle encore Laurent Santoire (CGT), qui regrette l’absence de communication, lors d’une conférence de presse à Belfort, initialement organisée pour évoquer le rachat. “Les salariés sont pris en otage”. “La CFE-CGC regrette profondément de n’avoir aucune information officielle venant de la direction”, abonde Laurent Humbert, du syndicat CFE-CGC.
EDF et GE avaient annoncé en février 2022 “un accord d’exclusivité” pour discuter du rachat par l’énergéticien français de GE Steam Power, branche du conglomérat américain qui fabrique notamment les turbines Arabelle équipant les réacteurs nucléaires. Emmanuel Macron annonçait alors, depuis Belfort, la relance d’un vaste programme nucléaire français. Le périmètre du rachat comprend “notamment la fourniture des équipements pour les nouvelles centrales nucléaires, dont les turbines Arabelle, ainsi que la maintenance et les mises à niveau des équipements des centrales nucléaires existantes hors Amériques”, avait précisé EDF. “Les turbines à vapeur de GE Steam Power peuvent notamment équiper les réacteurs de technologie EPR et EPR2 (European Pressurized Reactor) ainsi que les SMR (Small Modular Reactor)”. Selon une source syndicale, le rachat concerne environ 2 500 salariés en France (1 343 à Belfort), et 3 400 au niveau mondial.