(AFP)
Après un net décrochage au mois d’août, le nombre d’immatriculations a baissé de 11,07% par rapport à septembre 2023 selon la PFA, qui représente constructeurs et équipementiers. Avec 139 004 voitures enregistrées, le marché fait même moins bien qu’en septembre 2022, alors que les usines étaient ralenties par les pénuries de puces électroniques.
“Cette chute importante du marché doit être relativisée au regard de la base de comparaison assez haute de septembre 2023”, tempère toutefois Marie-Laure Nivot du cabinet AAA Data. “A l’époque nous étions en plein rattrapage des livraisons après une longue période de difficultés de production et de logistique. Ce rattrapage s’est poursuivi jusque dans les premiers mois de 2024, y compris grâce au leasing électrique pour les ménages modestes”, a précisé Marie-Laure Nivot.
Les ventes d’hybrides ont poursuivi leur explosion et représentent désormais près de la moitié des ventes (près de 45%). Les voitures essence reculent de 32% sur un an, à 26% de parts de marché, et les diesels continuent à s’effondrer (-39%, 6% du marché), malgré la baisse des prix des carburants. Les voitures électriques sont en baisse (-6%) mais reviennent à 20% de parts de marché, après avoir patiné autour de 16% pendant le printemps et l’été.
La nouvelle Citroën C3 électrique, dont la production a démarré mi-septembre en Slovaquie, fait un démarrage remarqué avec 3.626 immatriculations en quelques jours, notamment dans le cadre du “leasing social”. Alors que les constructeurs doivent baisser leurs émissions moyennes de CO2, celles-ci ont atteint un plancher inédit de 89,2 grammes de CO2/kilomètre, selon les chiffres de la PFA.
Le Mondial de Paris, mi-octobre, “sera l’opportunité pour les constructeurs de relancer la demande pour leurs modèles électriques grâce à des lancements qui promettent d’être plus en accord avec les exigences du marché”. Sur les neuf premiers mois de 2024, avec 1.265.905 immatriculations, le marché est en baisse de 1,76%. Le N°1 français Stellantis enregistre une nette baisse (-17,52% et 25,9% de parts de marché), visible notamment sur ses marques Citroën et Opel.
Le groupe Renault recule également (-14,27%, 24,4% du marché) avec de mauvaises ventes chez Dacia. La Peugeot 208 garde la place de N°1 des ventes d’une courte tête devant la Renault Clio depuis le début 2024. Le groupe Volkswagen résiste bien (+4,3%) tandis que Toyota (+19,2%) profite du succès de ses modèles hybrides.
Du côté des voitures d’occasion, le marché de l’occasion affiche une hausse sensible de 6% en septembre avec 433.704 transactions, selon AAA Data. Les restrictions attendues au 1er janvier 2025 dans plusieurs Zones à faibles émissions (ZFE) favorisent les ventes des modèles les plus récents, notamment ceux dotés de vignettes Crit’Air 1, selon le cabinet d’expertise.