L’acte de vente du terrain où sera construit la gigafactory d’électrolyseurs de McPhy a été signé ce vendredi 16 septembre en mairie de Belfort entre l’industriel et les partenaires institutionnels locaux. C’est une étape importante. Des travaux préparatoires doivent débuter prochainement, mais McPhy attend toujours des confirmations, notamment des aides publiques.
L’acte de vente du terrain où sera construit la gigafactory d’électrolyseurs de McPhy a été signé ce vendredi 16 septembre en mairie de Belfort entre l’industriel et les partenaires institutionnels locaux. C’est une étape importante. Des travaux préparatoires doivent débuter prochainement, mais McPhy attend toujours des confirmations, notamment des aides publiques.
La grande usine d’électrolyseurs de McPhy promise à Belfort prend de l’épaisseur. En mai 2021, l’industriel originaire de la Drôme pré-sélectionnait le Territoire de Belfort pour installer sa gigafactory. Ce vendredi, McPhy a signé l’acte d’acquisition d’un terrain de 8 ha, à l’Aéroparc de Fontaine, juste en face de Comafranc, vendu par la société d’équipement Sodeb à 800 000 euros hors taxes. « C’est une excellente nouvelle », a salué Damien Meslot, président Les Républicains du Grand Belfort, dans la salle d’honneur de la mairie de Belfort, qui a accueilli la cérémonie. Il a rappelé que cette implantation sera vectrice de « croissance » et de « développement industriel ». « C’est un dossier hautement stratégique », a noté pour sa part Florian Bouquet, président de la société d’équipement Sodeb, qui vend le terrain.
Au mois de juillet 2022, la Commission européenne donnait son feu vert pour un financement public massif de 41 projets hydrogène en Europe, à hauteur de 5,4 milliards d’euros. L’État français doit encore confirmer les arbitrages sur l’enveloppe dédiée aux entreprises françaises, mais le 10 février, le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé 114 millions d’euros pour McPhy. « On attend la confirmation du montant », confirme Jean-Baptiste Lucas, le directeur général de McPhy, très prudent. La contractualisation avec la Banque publique d’investissement est toujours en cours. Dans ce contexte, si des travaux préparatoires vont bien débuter prochainement à l’Aéroparc, la direction reste encore discrète sur le calendrier précis de la pose de la première pierre, de la durée du chantier et du lancement de la production. Le calendrier dévoilé au début du projet est toujours d’actualité. On espère un début de production en 2024. La décision finale de son conseil d’administration sera prise à l’automne. Le lancement « officiel » des travaux devrait, selon nos informations, suscité l’intérêt du gouvernement.
450 emplois à terme
L’usine produira des électrolyseurs de grande puissance, de 4 à 5 MW ; leur développement est toujours en cours. La technologie doit être prête au moment de l’ouverture de l’usine. McPhy avance de « manière parallèle » sur les deux dossiers. Aujourd’hui, McPhy produit des électrolyseurs d’1 MW, donc 4 à 5 fois moins puissant. Le projet important d’intérêt européen commun (PIIEC), qui autorise justement les financements publics (notre article) à des volumes plus importants que d’habitude, « vise à promouvoir les nouvelles technologies », replace Jean-Baptiste Lucas. Et ce financement permet justement d’accélérer le déploiement des technologies hydrogène en investissement conjointement sur le développement et son industrialisation. Damien Meslot a souligné combien McPhy était une entreprise « pionnière ».
L’usine, dont le bâtiment s’étend sur 20 000 m2, aura une capacité de production de 200 électrolyseurs par an, soit une capacité de 1 000 MW. Ce sera la plus grosse usine d’électrolyseurs de France et l’une des plus importantes d’Europe. À pleine capacité, d’ici 2027-2028 dans les prévisions, la gigafactory devrait employer 450 personnes. Au départ, une centaine d’emplois est prévue.
Cette usine conforte et renforce l’écosystème hydrogène du nord Franche-Comté, qui s’appuie sur une très grande partie de la chaine de valeur de cette technologie, couvrant autant le champ de la recherche, que celui de la recherche et le développement et l’industrialisation.