Les salariés des ateliers de l’entité turbines à gaz de General Electric, à Bourogne et Belfort, ont bloqué l’usine pendant plusieurs jours. Ils dénonçaient l’effritement des acquis sociaux. Les blocages ont été levés jeudi soir après négociations.
Les salariés des ateliers de l’entité turbines à gaz de General Electric, à Bourogne et Belfort, ont bloqué l’usine pendant plusieurs jours. Ils dénonçaient l’effritement des acquis sociaux. Les blocages ont été levés jeudi soir après négociations. – mis à jour le 5 février à 14h10.
Sept jours de blocage à Bourogne, dans l’entité turbines à gaz de General Electric. Quatre jours à Belfort. Les salariés sont montés au créneau vite et fort pour défendre leurs acquis sociaux (notre article), alors que se déroulaient les négociations annuelles autour des salaires. L’inscription dans l’agenda social d’une réflexion pour réduire les RTT, gratter les temps de douche et discuter des heures de week-end a mis le feu au poudre. Des points extrêmement clivant.
Le ton est rapidement monté et les discussions rapidement rompues. Mais ce jeudi, la CGT – syndicat majoritaire dans le collège des ouvriers – a négocié avec la direction un protocole de sortie de crise. Les blocages ont été levés dans la foulée, ce jeudi soir, après une assemblée générale des salariés. « On ne touche pas aux acquis sociaux », note Cyril Caritey, délégué syndical CGT. « La direction s’est engagée à retirer les points clivant », assure Cyril Caritey. Le délégué syndical annonce également qu’une quatrième réunion de négociation salariale est programmée, pour discuter de nouveau de la répartition globale de l’enveloppe des augmentations.
« Les salariés ont lancé un message clair à la direction »
L’agenda social, qui sera discuté tout au long de l’année, évoquera d’abord la mise en place d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), puis un accord sur le télé-travail. Des moyens supplémentaires seront aussi discutés pour être alloués à la commission santé, sécurité et condition de travail (CSSCT). La pénibilité et le temps de travail viendront ensuite.
« Les salariés ont lancé un message clair à la direction », rappelle pour sa part un délégué syndical Sud, de Bourogne : pas touche aux acquis sociaux. « Le temps dira si la direction remet le couvert ou non », poursuit-il, rappelant les bons résultats de l’entreprise, le PSE récent qui a réduit les effectifs et les efforts consentis en 2020 par les salariés pour traverser la crise sanitaire.
“La direction de GE EPF a conclu un accord avec la CGT pour lever les blocages des deux sites. Les négociations salariales annuelles devraient reprendre prochainement », indique la direction de General Electric dans un communiqué.