Une centaine de salariés s’est regroupée ce vendredi matin à Bourogne, dans l’atelier 327, a-t-on appris de la CGT. Ils ont décidé d’un mouvement de grève spontané.
Une centaine de salariés s’est regroupée ce vendredi matin à Bourogne, dans l’atelier 327, a-t-on appris de la CGT. Ils ont décidé d’un mouvement de grève spontané.
Entre 80 et 100 salariés des équipes du matin des ateliers 327, 329, 330 et 331 de l’usine de Bourogne de General Electric se sont rassemblés dès 4 h, ce vendredi, dans l’atelier 327. Ils ont décidé de mener une grève spontanée. C’est la première grève depuis le début du conflit social, le 28 mai. La séance de travail du jour était consacrée à un inventaire. Ils ont tout simplement refusé d’y participer. « C’est une revue des pièces immobilisées dans l’atelier, comme les matières premières, l’outillage ou encore les pièces en fabrication », énumère Cyril Caritey, de la CGT, joint par téléphone. Il a rejoint le mouvement vers 6 h, ce vendredi, et confirme qu’aucun syndicat n’était à l’origine de cette initiative. Selon nos informations, l’inventaire a quand même été fait.
« On veut un rapport de force plus ferme »
Le message des salariés est clair : non à la délocalisation en Hongrie des lignes de production. Les salariés craignent la fermeture des sites de Chonas (Isère) et de Bourogne « Pour conserver l’outil de travail, il faut conserver la capacité de production », complète Cyril Caritey qui évoque, en complément, le rebond du marché du gaz. Face à cette conjoncture, la CGT agite son plan B, développé fin juillet et soutient que pour faire face à la charge, il faut annuler le plan. Recruter. Et investir.
Bourogne est un site qui accueille près de 450 salariés. Avec des équipes du matin et d’autres de l’après-midi. La mobilisation de ce vendredi est donc conséquente. Les salariés ont rencontré Fabien Thévenot, directeur des activités de production. « Cela s’est plutôt bien passé, assure Cyril Caritey. Nous avons eu une discussion de fond, sur les coûts, sur la ligne de combustion-stator. Il faut continuer les discussions pour faire évoluer nécessairement ce plan. » Depuis quelques jours, la CGT fait entendre un discours dissonant de l’intersyndicale, où elle invite à une mobilisation. « On veut un rapport de force plus ferme, glisse Cyril Caritey, mais constructif. » Les équipes de l’après-midi ont repris le chemin du travail, normalement.
Sollicitée, la direction n’a pas souhaité s’exprimer.
À la rencontre des députés LR
Six représentants de l’intersyndicale ont rencontré les députés Les Républicains Christian Jacob, Olivier Marleix, Julien Aubert, Ian Boucard et le maire de Belfort, Damien Meslot. « C’était un point d’étape après notre rencontre de la mi-juillet », explique Ian Boucard. « Il y a des discussions en cours, mais le préalable est que le plan soit revu », poursuit-il. Aujourd’hui, « nous n’avons pas de nouvelles de General Electric », rappelle également Ian Boucard. En fonction des évolutions du dossier, la semaine prochaine, les parlementaires ont convenu de déposer une proposition de loi ou une question au gouvernement.