Une AG du personnel de GE est programmée le lundi 21 octobre à 10 h à Belfort. L’intersyndicale soumettra au vote « une proposition de la direction d’un nouveau cadre du PSE conditionnant l’entrée en négociation ». Autrement dit, les bases sur lesquelles le plan social sera discuté.
L’intersyndicale de GE va-t-elle accepter d’entrer en négociation avec la direction de GE sur le PSE ? Le vote des salariés programmé lundi matin doit en décider. A quelques heures de la manifestation prévue ce samedi 19 octobre, les salariés ont pu prendre connaissance des bases de négociation proposées. Elles contiennent quelques avancées. La première vague de départs, au premier trimestre 2020, porterait sur 360 personnes ; une seconde vague, au dernier trimestre, porterait sur 125 postes. Le total serait donc de 485 départ en 2020. De plus, les départs volontaires seraient privilégiés ; les départs contraints ne pouvant intervenir qu’au dernier trimestre de 2020. GE s’engagerait également à assurer un volume d’activité suffisant au sous-traitant Segula, qui pourrait ainsi absorber des transferts de personnel.
La proposition comprend une liste d’économies visant à faire baisser les coûts de 12 millions par ans. Cette liste comprend une réduction des RTT de 21 à 11 jours. Elle prévoit également le regroupement des salariés du TE05 au bâtiment 66, assorti de la cession de bâtiments à la SEM TanDem, la suppression suppression des cotisations à l’UIMM (Union des Industries Métallurgiques et Minières), la suspension pour trois ans des versements et abondements sur les PEE, PERCO et article 83, la suspension pour trois ans du jour de solidarité, éventuellement la suspension pour trois ans du 4ème jour d’ancienneté pour les cadres, l’optimisation des lignes de bus, la suspension des équipes week-end, l’objectif de 5% supplémentaire de productivité sur la production pendant 2 ans, réduction de gamme des voitures de fonctions, etc.
Créer 200 emplois dans l'aéronautique
Côté stratégique, le document soumis au vote évoque « un projet industriel pour le site de Belfort et pour GE Gaz en France [qui] sera élaboré et mis en place d’ici la fin du premier semestre 2020 garantissant leur place comme centre d’excellence 50Hz, avec un périmètre d’activité précis sur les quatre domaines d’activités suivants : commercial, production, ingénierie, gestion projets. Le projet industriel devra répondre au cadre posé par les accords entre GE et l’État de novembre 2014, et présenté à l’État d’ici mi 2020. Une GPEC sera lancée dès fin 2019 pour garantir le maintien des compétences associées, qui devra être finalisée avant fin 2020. »
Enfin, un volet prévoit que GE s’engage dans « un plan de revitalisation du territoire par la création d’emplois industriels. GE et les salariés s’engageront à poursuivre le projet de diversification dans l’aéronautique, avec l’objectif de créer 200 emplois à horizon 2023 et à consentir aux côtés des pouvoirs publics les investissements humains et financiers nécessaires. »
- Manifestation: La manifestation de la population, des syndicats et des élus est programmée ce samedi à 14 h, au départ de la Maison du Peuple de Belfort.