Depuis plusieurs semaines, plusieurs éléments questionnaient quant à la place de la CGT dans le mouvement social qui agite l’entité turbines à gaz à Belfort. Elle affirme sa solidarité avec l’intersyndicale, mais cultive sa singularité.
Depuis plusieurs semaines, plusieurs éléments questionnaient quant à la place de la CGT dans le mouvement social qui agite l’entité turbines à gaz à Belfort. Elle affirme sa solidarité avec l’intersyndicale, mais cultive sa singularité.
Depuis la formulation du Plan B et des 10 propositions de la CGT, le 29 juillet, on s’interroge sur la place du syndicat dans le conflit social en cours dans l’entité turbines à gaz de General Electric (GE EPF). L’annonce d’une manifestation, organisée par ses soins le 18 septembre, renforçait ce trouble. Moins visible, parfois, que d’autres entités de l’intersyndicale, on se questionnait sur les velléités de la CGT. Est-elle toujours en accord avec l’intersyndicale ? « Il n’y a aucune ambiguïté sur le sujet », répond Cyril Caritey, délégué syndical CGT et membre de l’intersyndicale. Elle en fait toujours partie assure-t-il. Et à 100 %. « Le plan B évoquait GE EPF car c’est là que ça saigne le plus », explique le Belfortain, pour rejeter l’idée de faire bande à part. Sur les 1 044 postes supprimés par l’industriel américain et annoncés le 28 mai, près de 800 concernent Belfort. Et on ne comptabilise pas les procédures de plans senior ou de ruptures collectives conventionnelles, observés par exemple chez Alstom Power System et annoncés depuis le début de l’année. Le plan B présenté par la CGT cet été demandait notamment un moratoire sur le plan, un débat national sur les enjeux énergétiques et une prise de participation publique majoritaire au capital de GE EPF.
Manifestation le 18 septembre
Officiellement, donc, pas de désaccords. Toutefois, la CGT ne rejoint pas pour le moment l’association (dont les statuts vont être prochainement déposés) envisagée début juillet et qui rassemble la CFE-CGC, Sud Industrie, des élus, des citoyens et des collectivités. « Les fonds de cette association ne doivent pas abonder le collectif Ciibel », remarque Cyril Caritey, qui a assisté à la dernière réunion de l’association, vendredi 30 août. Si le collectif Ciibel, qui imagine le futur industriel de Belfort, doit être aidé, c’est directement par les collectivités (Grand Belfort, Région…) estime le délégué de la CGT. « Il ne faut pas mélanger. Pour nous, l’association à d’autres vocations. » Cyril Caritey craint des « récupérations politiques ».
La CGT maintient, le 18 septembre, sa journée d’actions, « pour avoir un rapport de force avec la direction », explique Cyril Caritey. Tout le monde est invité. Un regroupement est prévu de 10 h à 14 h, avenue de la Découverte, avec des tables rondes. Événement de la CGT, Cyril Caritey ne ferme pas la porte à ce que l’intersyndicale rejoigne le mouvement. On comprend quand même entre les lignes que la CGT rappelle de bien respecter toutes les composantes de l’intersyndicale quand on parle en son nom.
