Les relations entre les deux entreprises s’étaient notamment tendues en 2016 autour du contrat pour l’entretien des turbines à vapeur équipant les centrales nucléaires françaises.
Le groupe EDF s’est dit mercredi satisfait dans l’ensemble de ses relations avec l’américain General Electric, qui a repris les activités d’Alstom pour la fourniture d’équipements clefs, mais a pointé des choses qui restent « à améliorer » dans la maintenance. Le conglomérat General Electric avait racheté en 2015 le pôle énergie de l’industriel français Alstom, grand fournisseur d’EDF, notamment pour les turbines à vapeur de ses centrales nucléaires.
A suivi « une période d’ajustement » et un « moment de tension » avec GE avant une « période de confiance retrouvée », a expliqué Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF, qui était auditionné par des députés. Les relations entre les deux entreprises s’étaient notamment tendues en 2016 autour du contrat pour l’entretien des turbines à vapeur équipant les centrales nucléaires françaises. Dominique Minière, directeur du parc nucléaire et thermique d’EDF, a évoqué mercredi « une relation industrielle normale entre deux grands groupes industriels, encadrée par des accords dont General Electric a à ce jour respecté les engagements ».
M. Minière a cependant mentionné « des choses à améliorer » de la part de GE, évoquant par exemple depuis la mi-2017 « une certaine dégradation de la qualité de maintenance des turbines ». « Dans le domaine des pièces de rechange, si clairement les délais de livraison s’améliorent à date, le nombre de défauts de qualité augmente », a-t-il ajouté. Les dirigeants d’EDF étaient entendus par une commission d’enquête chargée d’examiner les décisions de l’État en matière de politique industrielle, dans le dossier Alstom notamment.
« EDF est également aujourd’hui préoccupé par la tendance de General Electric à faire parfois appel à la sous-traitance pour la réalisation des opérations de maintenance sur le parc thermique », a poursuivi Dominique Minière.
« Cette moindre application de ressources propres fait craindre à court ou moyen terme une perte de compétence technique de General Electric concernant les matériels anciens de fabrication Alstom tels que les turbines à vapeurs ou les alternateurs », a conclu le responsable d’EDF.
(AFP)