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Belfort : un blocus fige les usines de General Electric

Les salariés de l'entité nucléaire de General Electric à Belfort,
Les salariés de l'entité nucléaire de General Electric à Belfort,

Des salariés de l’entité nucléaire de General Electric à Belfort bloquent le site depuis ce mardi. La tension est à son comble dans le cadre des négociations salariales annuelles, notamment autour du versement de la prime Macron.

Des salariés de l’entité nucléaire de General Electric à Belfort bloquent le site depuis ce mardi. La tension est à son comble dans le cadre des négociations salariales annuelles, notamment autour du versement de la prime Macron.

« C’est la lassitude de deux années ! » En quelques mots, Laurent Santoire, délégué syndical CGT de l’entité nucléaire de General Electric, résume la situation. Le ras-le-bol est fort parmi les salariés. Quand on cumule la crise sanitaire, un plan social et les tractations autour d’un rachat par EDF de l’activité totalement en dehors des cercles de la représentation des salariés, la coupe est pleine. Et le ton monte vite. Alors quand les négociations salariales achoppent, l’escalade est rapide. Et cela touche autant l’établissement qui fabrique la turbine Arabelle et les alternateurs, que celui qui abrite les équipes de projet. « Ceux qui sont restés [après le plan social] font le boulot de ceux qui sont partis », ajoute Laurent Santoire.

Depuis ce mardi midi, le site de General Electric est bloqué, au niveau de la porte de la Découverte. Ce mercredi matin, 250 personnes, selon la CGT, ont participé à l’assemblée générale, sur place ou en visio-conférence. Les salariés regrettent que les propositions formulées par la direction le 6 janvier soient les mêmes que celles du mois de décembre : augmentation individuelle de 2,2 % ; prime Macron à 350 euros. Concernant l’augmentation, elle est « inférieure à l’inflation », regrette Laurent Santoire. Et Saïd Bersy, de la CGT, de rappeler que les augmentations ont été gelées plusieurs fois les années précédentes et que celle de l’année dernière était un rattrapage. Pour la prime Macron, les salariés demandent 1 000 euros ; elle concernerait que 581 personnes, dont 80 intérimaires, sur près de 1 800 salariés. Un volume loin de représenter la majorité des effectifs. Cette prime permet aux employeurs de verser aux salariés gagnant moins de 3 fois le Smic une prime. Pis, elle est conditionnée à la signature des négociations salariales. Autant dire que cela ajoute de l’huile sur le feu.

« Mépris »

Sur ces demandes, les salariés avaient remis une pétition à la direction en décembre, recueillant 800 signatures. Elle circule toujours. Saïd Bersy dénonce un manque de « reconnaissance » de la direction. « Les remerciements, on en a », reconnaît-il. Mais ils attendent un peu plus. « GE est [un employeur malmenant », poursuit le délégué syndical, énumérant ensuite « les plans de saccage de l’emploi » dans les différentes entités du conglomérat américain ces dernières années. CGT, CFE-CGC et Sud Industrie dénoncent, dans un communiqué de presse commun, le « mépris » de la direction dans ce dossier. « La mobilisation s’est faite toute seule », confie Laurent Santoire. « Nous sommes portés par une vague extrêmement puissante », ajoute-t-il. « Après un plan de suppression d’emplois injustifié qui a augmenté la charge de travail, et à la veille d’un accord de vente dont les contours sont encore inconnus, il est grand temps de sécuriser les salariés et avec eux la filière industrielle du nucléaire en France et en Europe », écrit pour sa part le Parti communiste français du Territoire de Belfort, dans un communiqué de presse.

Le blocus empêche toutes les livraisons et les expéditions. Une source proche de la direction de GE affirme toutefois « que les activités continuent sur le site malgré le blocage ». D’ici la fin de semaine, des conséquences sont pourtant attendues dans toutes les filiales du conglomérat américain et chez Alstom, présents au Techn’Hom. « Cela peut avoir un impact sur notre planning d’activités », confirme une porte-parole du site Alstom. L’entité turbines à gaz doit sortir, quant à elle, un convoi transportant une turbine à gaz, ce jeudi 13 janvier.

« La direction de GE Steam Power à Belfort est toujours en discussion avec les représentants du personnel et appelle, dans l’intérêt de tous, au déblocage du site. Elle réaffirme sa volonté de poursuivre ces discussions dans le cadre d’une dialogue social apaisé et constructif », indique la direction de General Electric dans un communiqué de presse.

Une nouvelle assemblée générale est prévue ce jeudi, à 10 h, à la porte de Découverte, à l’entrée des usines de General Electric. Ce jeudi, la 2e réunion de négociations salariales est programmée, à laquelle toutes les organisations syndicales participeront. Le mouvement est maintenu par les quatre organisations indique Saïd Bersy.

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