La CGT et la CFE-CGC ont signé, ce lundi, un dispositif d’activité réduite pour le maintien en emploi (ARME) qui sera mis en place à l’automne. Ce dispositif doit permettre de dépasser la période de sous-charge en attendant le début du contrat ukrainien.
La CGT et la CFE-CGC ont signé, ce lundi, un dispositif d’activité réduite pour le maintien en emploi (ARME) qui sera mis en place à l’automne. Ce dispositif doit permettre de dépasser la période de sous-charge en attendant le début du contrat ukrainien. – mis à jour le 23 juin à 9h53
« Le site Alstom de Belfort va être confronté d’ici la fin de l’année à une baisse de charge significative principalement dans la partie industrielle et ceci pour une période d’environ 18 mois », confirme Alstom. Les ateliers terminent des contrats de locomotives et le prochain contrat d’envergure, avec l’Ukraine, ne débutera qu’en 2022. La construction du TGV du futur ne remplit pas non plus totalement le cahier de charges et sa mise en route en production nécessite aussi quelques délais. Des activités de maintenance aussi doivent limiter cette sous-charge, avec des travaux sur le tramway de Lyon et de Cologne.
L’activité partielle doit concerner 180 personnes, pour une période oscillant entre 6 et 24 mois, selon les secteurs. Et tout le monde ne chômera pas en même temps. Conformément aux obligations liées à ce dispositif, un plan de formation sera proposé aux salariés, « pour maintenir et développer nos compétences pendant la période de sous charge afin de préparer le futur du site et adresser les défis à venir ». Ce plan vise notamment des domaines techniques : chaudronnerie, peinture, finition, essais. Les discussions autour de ce dispositif ont été lancées le 7 juin, comme Le Trois l’avait dévoilé (lire notre article).
Dès le 1er octobre
La CGT a réclamé, lors de ses négociations, des embauches, pour anticiper le retour de charge dans deux ans. Trente poste sont prévus à l’embauche confirment la CGT et la direction, dans les métiers de la chaudronnerie et de la peinture, en septembre 2022. Cet accord est satisfaisant « car nous avons minimiser la perte de salaire », ajoute Eddy Cardot, de la CGT. « C’est toujours mieux que le projet de base », ajoute-t-il. L’assiette de calcul du salaire (84 % du salaire net) intègrera aussi les prime d’activité reçu dans l’année. Ainsi, les salariés se rapprocheront plutôt d’un montant de 90 % du salaire net lorsqu’ils ne travailleront pas. De même, ils seront payés à 100 % quand ils seront en formation.
La CFE-CGC estime également « que cet accord est satisfaisant ». Mais comme les cadres sont moins concernés par cette période de chômage partiel qui touche plus les ateliers, ils avaient annoncé qu’ils signeraient seulement si la CGT y allait. Dans le cas contraire, le syndicat s’abstiendrait. La CFDT, de son côté, n’a pas signé l’accord. “Signer cet accord, c’est une fois de plus signer un chèque en blanc à la direction ou la seule certitude est la perte de pouvoir d’achat pour les salariés”, dénonce Alain Lugenbuhler, de la CFDT. Selon lui, cette situation résulte des “choix industriels et surtout financiers d’Alstom”, qui conduisent à “cette situation de sous-charge”. Il demandait notamment un transfert de charges depuis Valencienne. Il dénonce aussi une technique “de chantage” de la direction. Il regrette également l’absence d’une commission de suivi des engagements. Il va être soumis prochainement aux autorités de l’État. Le dispositif doit débuter le 1er octobre.