De 23 à 12 jours de RTT annuels. Cela fait trois jours plein que des salariés d’Alstom sont en grève contre la baisse de leurs jours de RTT. Jeudi 11 janvier, encore une soixantaine de salariés étaient mobilisés, contre une centaine mardi. « C’est encourageant, ça n’a même pas diminué de moitié en trois jours », commente André Fages, délégué syndical CFE-CGC. Lors de cette journée, les organisations syndicales ont rencontré la direction pour trouver un terrain d’entente. « La direction a ouvert la porte à des discussions, nous ne reviendrons pas à 23 jours de RTT mais ils sont prêts à faire un effort. Ils sont venus le dire en personne aux salariés », témoigne le délégué syndical, à la fin de la troisième journée de grève.
Cela aurait pu conduire à un accord avec les salariés, mais après un vote à égalité parfaite pour continuer ou arrêter la grève, une demande supplémentaire a été faite à la direction : faire un geste « sur le paiement d’au moins au jour de grève ». « La direction rencontre un problème technique pour le faire. Si elle accepte de verser une prime compensatrice pour la perte de salaire d’une journée de travail, elle dit devoir la verser également aux salariés non-grévistes », raconte encore André Fages. Cela a remis le feu aux poudres.
Une nouvelle assemblée générale doit avoir lieu ce vendredi 12 janvier au matin pour décider de la poursuite des opérations. Le climat social est encore tendu. Interrogée sur les différents points évoqués par le syndicaliste, la direction n’a pas encore répondu.