16 jours de grève. La direction d’Arabelle Solutions, les grévistes et la CGT ont signé, ce jeudi midi, un protocole de sortie de conflit. Après 16 jours de grève. Ce jeudi matin, lors d’une assemblée générale sur le piquet de grève, rue de la Découverte, les salariés ont approuvé le choix de valider la dernière proposition de la direction et de terminer la grève. Un accord a été signé par la suite. « À la suite des échanges menés avec les représentants du personnel, un accord a été trouvé et signé à l’unanimité, mettant fin au mouvement de grève », a confirmé la direction, dans un communiqué.
Le 14 octobre, des salariés s’étaient spontanément mobilisés pour dénoncer le retrait d’une prime de 1 500 euros, envisagée en fin d’année 2025 (lire notre article). La CGT avait ensuite accompagné et encadré le mouvement. Une première résolution du conflit avait failli être obtenue le 23 octobre, mais le mouvement avait repris de l’ardeur. Cela avait provoqué une réponse cinglante de la direction, qui engageait alors une assignation au tribunal (lire notre article).
Prime de 900 euros pour les non-cadres d'Arabelle Solutions
Au final, les salariés ont obtenu une prime de 900 euros pour le personnel non cadre et une prime de 500 euros pour les cadres, non concernés par les bonus ; elle doit être versée le 7 novembre. Vingt heures, au titre du dialogue social, seront aussi comptabilisées pour les grévistes. « On les a accompagnés du mieux qu’on pouvait », a confié, ce jeudi soir, Saïd Bersy, de la CGT. Il salue l’obtention de la prime. Mais constate aussi que certains ont perdu 1 800 euros pour l’obtenir. On ressentait de la fatigue et de la résignation dans la voix du leader syndical. « La procédure judiciaire engagée est clôturée, a indiqué, également, la direction, dans sa communication, illustrant la volonté commune d’avancer dans un climat de respect mutuel. »
Selon nos informations, la procédure judiciaire donnait raison à la direction d’Arabelle Solutions. Le juge condamnait « à libérer les accès au site abritant les locaux de la SAS Arabelle Solutions, tant piétons que véhicules », comme Le Trois a pu le lire dans le délibéré. Le délibéré ordonnait « l’expulsion » du piquet de grève et ouvrait la possibilité de recourir à la force publique au besoin. Subtilité, c’était à compter du 31 octobre 2023, à 7 h. Dans la bouche des syndicats, il y a une forme « d’incompréhension » sur cette décision. Devant le tribunal, mardi, ils estimaient que l’on criminalisait le droit de grève. « La justice est à géométrie variable », regrette Saïd Bersy. Qui ajoute « Le dialogue social chez Arabelle Solutions… (il s’arrête). On verra. » L’amertume est forte.
De son côté, la direction indique : « Nous sommes attachés à un dialogue social de qualité, et nous restons pleinement engagés dans cette démarche. Les activités, qui se sont poursuivies durant cette période, reprennent leur rythme programmé. »
 
											 
															 
															 
															