Une mise en rame du TGV M a été opéré ce vendredi 9 septembre, à l’usine Alstom de la Rochelle. L’an passé, l’industriel et la SNCF n’avait dévoilé que le nez du TGV du futur. On connait aujourd’hui sa ligne extérieure. Il fera ses premiers essais dans les prochaines semaines, en République tchèque.
Une mise en rame du TGV M a été opéré ce vendredi 9 septembre, à l’usine Alstom de la Rochelle. L’an passé, l’industriel et la SNCF n’avait dévoilé que le nez du TGV du futur. On connait aujourd’hui sa ligne extérieure. Il fera ses premiers essais dans les prochaines semaines, en République tchèque.
La SNCF a déjà commandé 115 TGV M, le nom du TGV du futur produit par Alstom, pour un coût de 3,5 milliards d’euros. 100 seront décliné avec une livrée pour les lignes françaises (Inoui ou Ouigo) et 15 en version internationale. Ce vendredi 9 septembre, une opération de mise en rame, menée à l’usine Alstom de La Rochelle a permis de dévoiler la ligne extérieure du futur TGV, alors qu’on en connaissait que le nez ; cette manœuvre consiste à accrocher la motrice à des voitures passagers. L’intérieur des voitures à deux niveaux est encore vide. La motrice, au nez allongé caractéristique pour gagner en aérodynamisme, est déjà en état de marche. La silouhette du TGV M avait été dévoilé en mai 2021, à Belfort (lire notre article)
Le nouveau TGV pourra rouler avec 7, 8 ou 9 voiture (8 sur la version Duplex actuelle), lui conférant « une modularité inédite », permettant de s’adapter au marché. Le TGV pourra accueillir 740 places, contre 634 aujourd’hui, soit une hausse de la capacité de 20 % ; dans le même temps, on promet plus d’espaces pour les voyageurs. Cette modularité permet également de transformer très rapidement un espace 1re classe en 2nd classe et vice-versa, ou de reconfigurer l’intérieur « en enlevant ou ajoutant des sièges, des espaces vélos ou bagages ». On promet aussi un bar totalement « révolutionnaire » Alstom et la SNCF veulent un train à grande vitesse modulable, connecté, économe et écologique.
- 32 % d’émissions de CO2
« Le bilan carbone du TGV M est le plus faible du marché et 97% des composants de la rame sont recyclables », indique Alstom, dans un communiqué de presse, qui souligne que le TGV a dimuné de 32 % ses émissions de CO2. Alstom promet aussi 30% d’économies sur la maintenance. Moins puissant que ses prédécesseurs, il doit toutefois pouvoir rouler jusqu’à 320 km/h.
Dix des seize sites Alstom français participent à sa fabrication, dont Belfort, qui conçoit les motrices. Ornans (Doubs) fabrique les moteurs. Près de 50 millions d’euros ont été investis dans les lignes de production pour permettre la fabrication de ce TGV, dont 10 millions à Belfort indique L’Usine nouvelle. Les 115 commandes assurent du travail jusqu’en 2032. Le contrat avec la SNCF peut aller jusqu’à l’achat de 200 rames, assurant alors du travail jusqu’en 2040. Avec les 110 rames, le TGV M représentera le tiers du parc grande vitesse de la SNCF.
Lors de la présentation, Christophe Fanichet, le p-dg de la SNCF a précisé que le voyageur a augmenté sa fréquentation de 10 %. Le nouveau TGV doit accompagner ce développement. « Il faut que nous soyons au rendez-vous de la croissance du train“, a lancé Christophe Fanichet, qui veut aussi « garder une longueur d’avance sur les autres compagnies ferroviaires”.
Avant la fin de l’année, le TGV M fera des « essais dynamiques » en République Tchèque, sur l’anneau d’essais de Velim, à 200 km/h ; cela ouvre une longue période d’essais. Il doit être mise en service fin 2024 entre Paris, Lyon et Marseille. Mais il sera trop tard pour les Jeux olympiques 2024, ce qui était initialement espéré.