Sur un total de 1,3 million de transactions d’occasion au début de 2024, près de 29 000 voitures électriques ont été vendues à des particuliers ou des entreprises, détaille l’étude de l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere) et l’organisation patronale Mobilians.
Un contraste avec le marché du neuf, où le tout électrique a représenté 17,6% des ventes de véhicules pour particuliers début 2024, selon la Plateforme Automobile (PFA). “Les volumes de l’électrique d’occasion sont encore sans comparaison avec les objectifs européens de 2035”, date butoir pour les ventes de voitures thermiques neuves, reconnaît Xavier Horent, délégué général de Mobilians.
Or, “la démocratisation du véhicule électrique passe par la dynamique du marché d’occasion”, qui est trois fois plus important que celui du neuf, assure le baromètre Mobilians-Avere. Malgré des “tendances perturbées par le débat européen de 2035”, “le marché de l’occasion est très loin d’être stabilisé” et va continuer de progresser, notamment avec l’arrivée de nouvelles générations aux “prix beaucoup plus accessibles”, poursuit Xavier Horent.
D’autant que la percée de l’électrique en France ne remonte qu’à 2020, ce qui explique un âge moyen de 2,1 ans pour la flotte étudiée. De nouveaux modèles, notamment chinois, pourront détrôner la Renault Zoé, la Peugeot e-208 et la Tesla Model 3, qui ont dominé le marché de l’occasion début 2024 selon l’étude. Presque un tiers des 29.000 véhicules ont été acquis au premier trimestre par leasing électrique, une proportion qui a doublé en 6 ans, bien aidé par l’opération de “leasing social” à 100 euros par mois déployée en janvier.
L’étude note aussi une surreprésentation des professionnels de l’automobile dans ces transactions (78%), alors que le marché de l’occasion toute motorisation confondue est habituellement dominé par les particuliers. “La technologie est tellement naissante que les clients cherchent une réassurance auprès des professionnels”, avec beaucoup de questions sur les batteries ou la longévité des véhicules, explique Xavier Horent.
Autre constat : les acheteurs de voitures électriques d’occasion sont proportionnellement plus présents en milieu rural (29% des immatriculations en 2024 contre 27% en milieu urbain).