Au troisième trimestre, la croissance de l’activité a été pénalisée par la baisse des ventes chez Stellantis, notamment en Amérique du Nord, et “un grand constructeur automobile américain de véhicules électriques”, mais elle a été soutenue par Volkswagen, Ford, Renault, Mercedes et Chery. Le neuvième équipementier mondial (en chiffre d’affaires en 2023) fabrique notamment des sièges, des habitacles, des phares et des systèmes d’échappement. Malgré ce recul des ventes, le groupe explique avoir fait mieux que le marché dans son ensemble. “Cette surperformance démontre notre capacité à résister dans un environnement difficile”, a souligné dans un communiqué Patrick Koller, directeur général de Forvia.
“L’incertitude reste élevée sur le marché européen, impacté par un ralentissement de l’électrification et les inquiétudes liées à la réglementation (sur les émissions de CO2) CAFE, tandis que le marché nord-américain souffre d’un niveau élevé de stocks automobiles”, a précisé M. Koller. L’industriel vise une marge opérationnelle comprise entre 5% et 5,3% pour l’année 2024, contre une prévision de 5,6% à 6,4% jusqu’au mois de septembre. Son chiffre d’affaires annuel est ciblé à 26,8-27,2 milliards d’euros, contre 27,5-28,5 milliards visés précédemment. Forvia table sur environ 30 milliards d’euros de prises de commandes sur l’ensemble de l’année 2024.
Le groupe a également confirmé que sa coentreprise avec BYD soutiendrait l’ouverture des usines du constructeur chinois en Hongrie comme en Turquie. Lourdement endetté depuis le rachat du groupe allemand Hella en 2022, l’équipementier avait déjà annoncé en février un plan d’économies qui pourrait réduire ses effectifs en Europe de 10 000 personnes d’ici à 2028, sur 157 000 salariés au total. Déjà 5.500 salariés devraient avoir quitté fin 2025 Forvia, a précisé l’équipementier.