Samia Jaber, conseillère départementale d’opposition, conseillère communautaire et conseillère municipale d’opposition, a adressé une lettre de trois pages à Damien Meslot, maire de Belfort et président du Grand Belfort, et à Florian Bouquet, président du conseil départemental. Ce courrier aborde le combat de l’intersyndicale contre la mise en place d’un plan de suppressions de postes. « La bataille qui est menée aujourd’hui par l’Intersyndicale avec le soutien des élus locaux, majorité et opposition confondues et les citoyens ne sera sans doute pas suffisante pour sauver le site », prévient-elle. « Le travail sur la diversification industrielle du site de Belfort doit être mené en parallèle pour préparer l’avenir mais les solutions qui seront trouvées, ne trouveront leur traduction concrète que sur le long terme. Elles ne devront pas non plus être que de simples mesures compensatoires », précise-t-elle. Elle appelle surtout à mettre l’État devant ses responsabilités et rappelle les conditions de l’accord signé en novembre 2014 (que nous vous révélions ici) et qui ne sont pas respectées aujourd’hui. « Le gouvernement semble persister dans sa stratégie d’accompagnement de GE, regrette-t-elle, avant de noter : Si la situation n’évolue pas plus favorablement pour les salariés, l’Intersyndicale n’aura sans doute pas d’autre voie de recours que se retourner contre l’État, pour faire respecter les clauses du contrat signé entre lui et GE. » Samia Jaber estime que l’existence de ce contrat est l’unique arme dont dispose l’intersyndicale et les collectivités locales. Et elle les invite à s’en saisir, comme le proposait Arnaud Montebourg lors de sa venue (notre reportage ici). « Je vous proposerais de faire étudier par nos avocats, la possibilité pour nos deux collectivités d’accompagner l’Intersyndicale dans cette bataille judiciaire. Cette plainte prendra toute sa dimension que si les collectivités locales sont parties prenantes aux côtés des salariés, insiste-t-elle. En portant plainte contre l’État pour inaction, nous poserons un acte fort, sans ambiguïté, seul à même de contraindre le chef de l’État à agir et à sauver ce qui peut encore l‘être. »
Belfort : financer son permis ou son Bafa en échange de volontariat
La Ville de Belfort renouvelle son dispositif d’aide financière à destination des jeunes de 16 à 30 ans souhaitant financer leur permis de conduire, leur Bafa ou leur BNSSA. En contrepartie, les bénéficiaires s’engagent à effectuer des heures de volontariat au service de la collectivité.
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- Eva Chibane