La victoire et rien que la victoire. L’état d’esprit est clair pour Éric Hély, le nouvel entraîneur du FC Sochaux-Montbéliard. Il assure l’intérim après la mise à l’écart de Karim Mokeddem (lire notre article). “Ça se trouve, lundi, il y aura un nouveau coach”, sourit Éric Hély. Pour sa première (et peut être dernière) conférence de presse, l’homme de 60 ans se veut reconnaissant envers le club. “C’est une marque de confiance. Ils m’ont demandé de rendre un service et je suis très content de le faire”, continue-t-il. Même s’il ne le dit qu’à demi-mot, il n’occupera pas ce poste jusqu’à la fin de la saison.
“Personne n’est satisfait de la situation comptable”
Les Jaune et Bleu font du surplace. Le FCSM, qui pointe à la 7e place du classement, reste sur 5 matchs nuls consécutifs en championnat et la dernière victoire remonte au 22 novembre. Pour à nouveau gagner, Éric Hély ne va “pas faire une révolution”. Avec la réception de Paris 13 Atlético, ce vendredi 7 février, il attend plus d’efficacité offensive. “Ce match, c’est aussi mon orgueil. Si j’accepte ce défi, c’est pour gagner”, ambitionne-t-il. Depuis des semaines, c’est le secteur offensif qui est pointé du doigt avec un cruel manque de réalisme devant le but adverse. “On a fait une belle semaine avec un travail sur les transitions, que ce soit à la perte de balle ou à la récupération. Je veux du jeu vers l’avant.”
“Aujourd’hui, personne n’est satisfait du bilan comptable, lance-t-il, avec lucidité. Il manque un déclic pour franchir un palier.” Alors le coach Hély compte sur ses joueurs pour jouer libéré et mettre en application le travail effectué. “On doit se préoccuper de nous et on va le faire”, ajoute-t-il d’un ton déterminé. Pour aller chercher les trois points, Sochaux doit s’appuyer sur son public. “Ils seront présents et on en a besoin”, souligne le coach. Le match de demain semble déjà décisif. “C’est dans les trois prochaines journées que le championnat va basculer. Soit on aura recollé, soit on sera dans le ventre mou”, analyse-t-il.
“On va prendre match par match”
Pour le défenseur Boris Moltenis, l’état d’esprit reste le même : il faut gagner des matchs. “On ne va plus penser à ce qu’il en sera dans 5 ou 10 rencontres. On va prendre match par match et on verra”, explique-t-il. Le changement d’entraîneur ne semble pas le perturber, lui, qui a connu “Monsieur Éric Hély” lorsqu’il dirigeait le centre de formation. “Il est à la fois dur et proche et il n’hésite pas à dire les choses. Mais c’est un grand plaisir de le retrouver”, continue Boris Moltenis.
“On veut gagner en faisant un clean sheet. Parce qu’on pointe beaucoup l’attaque, mais on a souvent fait des 1-1. Si on avait pas pris ces buts là, on aurait emporté”, indique le défenseur pour souligner la responsabilité de tous les joueurs. “On est confiant, on n’est pas un groupe qui doute et on veut lancer une nouvelle série”, termine-t-il. Avec cinq coachs en trois ans, le FCSM est toujours en recherche de stabilité. Peut-être que le déclic viendra du local Éric Hély.
Du sursis pour le stade Bonal
Le FC Sochaux-Montbéliard est sanctionné d’un huis clos avec sursis au stade Bonal, à la suite du match contre Dijon. Initialement, c’était un huis clos ferme qui avait été prononcé. Mais la commission de discipline de la Fédération française de football a allégé la peine des Jaune et Bleu. Une décision dont le club prend acte, mais estime qu’elle reste sévère compte tenu des faits reprochés.