« Qui ne dit mot consent: ils soutiennent le Rassemblement National et veulent que Jordan Bardella soit Premier Ministre ! » La critique ne prend pas de détours. Les élus d’opposition, de gauche, au conseil municipal de Montbéliard, contestent la posture de la majorité municipale, menée par Marie-Noëlle Biguinet. Ils reprochent à la première magistrate de ne pas prendre position, vis-à-vis du Rassemblement national, dans un contexte où Matthieu Bloch (lire notre article), est candidat sous la double étiquette LR-RN. Les élus LR du conseil départemental du Doubs se sont quant à eux positionnés dans une dynamique contre le Rassemblement national (lire notre article).
« Dans cette campagne, sans toutefois l’afficher publiquement dans la presse ou sur les réseaux sociaux, Madame la Maire de Montbéliard et nombre de ses adjoints soutiennent le Rassemblement National : ils font campagne pour Matthieu Bloch, le candidat de l’extrême-droite », dénonce-t-il. Selon eux, ils souhaitent Jordan Bardella « comme futur Premier Ministre, bien loin du gaullisme et de notre idéal républicain ».
« Cette adhésion de Marie-Noëlle Biguinet et de nombre de ses conseillers aux idées et pratiques de l’extrême-droite ne nous surprend pas. Elle est à l’image de sa politique autoritaire et brutale qui divise notre ville de propos douteux tenus en conseil municipal ou lors des campagnes électorales, où Marie-Noëlle Biguinet allait déjà chasser sur les terres et les thèmes de l’extrême-droite », critique le groupe d’opposition. D’ajouter : « Les masques tombent désormais. » Le groupe glisse que « c’est un parti xénophobe, menaçant les valeurs et principes de la République ». Et de poursuivre : « Nous savons le danger que représente l’extrême-droite pour notre démocratie, nos libertés et notre cohésion. »
Les élus de gauche rappellent que « la neutralité n’est pas possible face au Rassemblement National, et le silence de la maire parle pour elle ». Le groupe politique n’oublie pas de tancer la majorité actuelle, « qui a brutalisé le pays et refusé de traiter la question sociale ». « La banalisation totale de l’extrême-droite par la macronie comme la mise sur le même plan de l’extrême-droite et de la gauche par cette même macronie sont dangereuses, voire inconscientes », conclut-il.