Ce n’est plus un secret, le château de Montbéliard va subir de nombreux changements avec l’ambition de devenir un haut lieu du tourisme. Ce mercredi 3 mai, la maire de Montbéliard, Marie-Noëlle Biguinet (Les Républicains), a présenté les orientations qu’elle souhaite donner aux trois prochaines années, puisqu’elle est désormais à la moitié de son mandat. Et parmi tous les projets, celui du château est un peu le projet-phare. Il doit à la fois permettre à la ville de bénéficier d’une nouvelle salve de touristes et aussi d’avoir un lieu de rencontres pour les habitants.
« Ce sera un nouveau parc urbain et de loisirs, un enjeu urbain majeur pour la ville », avance la maire qui espère que cela permettra de capter les touristes du marché de Noël. « Avec les 500 000 personnes présentes chaque année, si nous captons seulement 20%, cela fera déjà 100 000 visiteurs pour le château. C’est un gros atout d’attractivité.»
Un musée et un parc complètement revu
Avec le déménagement du conservatoire du pays de Montbéliard dans de nouveaux locaux d’ici la rentrée 2023 (lire notre article), plusieurs espaces du château vont pouvoir être réinvestis, rénovés pour agrandir l’espace. Un nouveau circuit historique va aussi être créé. Il comprendra des animations immersives visuelles et sonores, un cabinet de curiosités. « On ne visitera plus le château comme on le fait aujourd’hui. Il sera mis en avant avec les moyens actuels : du mapping, des sons, des lumières…» Un circuit qui présentera l’histoire de Montbéliard et du pays de Montbéliard. Les collections permanentes devraient aussi mieux être reliées entre elles, « sur la base d’un projet scientifique et culturel suivi par la direction régionale des affaires culturelles ».
Dans le détail, la scénographie du nouveau parcours doit permettre de mettre en lumière l’histoire singulière de Montbéliard qui pendant quatre siècles a vécu sous la gouverne des Ducs de Wurtemberg. De même que la vie de ces suzerains dont certains ont connu un parcours hors du commun, à l’image de Sophie Dorothée de Wurtemberg. Un travail confié à une équipe pluridisciplinaire et spécialisée composée d’un architecte du Patrimoine, d’une agence de scénographie, de concepteurs-réalisateurs audiovisuels et multimédias, d’un graphiste-signaléticien, d’un paysagiste, d’acousticiens.
Des abords en travaux
Concernant les parties extérieures, le parc de stationnement sera enlevé au profit d’arbres, de bancs, dédiés aux promeneurs et visiteurs. « On pourra y imaginer des concerts, des spectacles », expose Marie-Noëlle Biguinet au sujet de l’esplanade du château. Un projet de café ou de restauration est aussi à l’étude.
Pour rendre agréable les abords du site d’ici 2030, plusieurs aménagements urbains sont prévus. Le réaménagement du carrefour Wilson, notamment. Les voies de circulation vont être resserrées et un plateau surélevé sera installé pour réduire la vitesse de circulation des voitures, mais aussi dans le but d’élargir les trottoirs pour les vélos et les piétons. L’idée est aussi de relier facilement le Prés-La-Rose, le conservatoire et le château pour créer un circuit qui sera à terme végétalisé. Plus tard, d’autres rues subiront aussi des aménagements : la rue du Château, des Tours, ou encore le square Vittini.
Quant aux échéances, la scénographie du parcours historique sera dévoilée à l’automne prochain pour une ouverture fin 2024. D’ici 2024 seront aussi terminés les travaux, selon la maire, de l’avenue Wilson et de la rue du château. Puis, entre 2025 et 2030, la rénovation du parcours permanent du musée sera finalisée, ainsi que les travaux de la muraille sud et des autres rues environnantes.