Le 18 février 1922, un décret donnait officiellement au Territoire de Belfort le rang de département. Après le siège de Belfort en 1870-1871, la partie du Haut-Rhin restée française a gardé, longtemps, un statut incertain.
Après le siège de Belfort en 1870-1871, la partie du Haut-Rhin restée française a longtemps gardé un statut incertain. Le 18 février 1922, un décret donnait officiellement au Territoire de Belfort le rang de département.
Le Territoire de Belfort a été pendant plus de 50 ans un territoire au statut incertain. Sauvé de l’annexion allemande, cette partie du Haut-Rhin, restée française a subi plusieurs tentatives caduques pour la définir. Après le conflit de 1870-1871, l’administration cherche à recréer un département du Haut-Rhin avec ce qu’il en reste, mais la véritable préfecture se situe à Colmar. Ce qui rend la tâche difficile. Le territoire a donc été sous la responsabilité d’un administrateur faisant fonction de préfet. « L’hôtel de Préfecture est inauguré en 1903 mais ne change rien à la situation de l’administrateur, qui n’est toujours pas assimilé à un préfet », narre dans un communiqué la préfecture.
Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale, lorsque l’Alsace-Lorraine redevient française, que se repose la question du devenir de Belfort et de son territoire. L’une des hypothèses est de donner une nouvelle configuration à l’Alsace, avec Mulhouse comme sous-préfecture et Belfort comme préfecture du Haut-Rhin. Mais les divisions politiques et le statut particulier octroyé à l’Alsace-Lorraine pose problème. « De plus, l’ancienne partie allemande du Haut-Rhin et le Territoire ont évolué différemment du point de vue social et économie », analyse la préfecture dans un communiqué.
Vient alors l’idée de faire du Territoire de Belfort un département à part entière. Et c’est par le décret du 18 février 1922 que le Territoire de Belfort devient le 90e département français. Abel Maisonobe, administrateur depuis le 23 mai 1920, sera nommé Préfet un mois plus tard, le 11 mars 1922.