(AFP)
Présenté en première mondiale à Vesoul, et récompensé parmi les neuf longs métrages en compétition, The land of morning calm raconte l’histoire d’un jeune pêcheur qui tente d’obtenir le paiement d’une prime d’assurance en simulant sa propre mort avant de s’enfuir d’une Corée du Sud « en perte de vitesse », selon le réalisateur.
Le prix lui a été attribué par le jury international présidé cette année par le Chinois Jia Zhang-Ke, réalisateur aux 14 films, lui-même récompensé à Vesoul en 2005 pour The World, puis Lion d’or à Venise en 2006 pour Still Life, et enfin prix du scénario à Cannes en 2013 pour A Touch of Sin. Il a cette fois reçu, de même que son épouse, l’actrice Zhao Tao, un « Cyclo d’or d’honneur » pour « l’ensemble de son oeuvre ». « Jia Zhang-Ke est une véritable locomotive, il a attiré des spectateurs de toute la France : de Marseille, Lille, Nantes, Bordeaux, Strasbourg, c’était incroyable », a commenté auprès de l’AFP Jean-Marc Therouanne, le délégué général du festival.
Il s’est aussi félicité de la sélection « Regard sur le cinéma de Hong Kong », composé d’une vingtaine de films, qui a « contribué à un rajeunissement du public », et de la « tribune inédite offerte aux cinéastes birmans », dont 28 films ont été présentés au cours du festival. « Je pense que nous sommes revenus au niveau de fréquentation d’avant Covid, au-delà de 30 000 spectateurs », s’est réjoui Jean-Marc Therouanne, tout en regrettant le gel, annoncé fin janvier, du pass culture, dispositif qui permet aux collèges et lycées de mener des projets culturels, notamment pour assister à des projections.
Au palmarès de la 31e édition de ce festival figure également « Abel », d’Elzat Eskendir, distingué par le Grand prix du jury, et le Prix de la critique. Le réalisateur « porte un regard réfléchi sur l’histoire de son propre pays », le Kazakhstan, « capture les conflits et la colère du peuple » et amène « le spectateur à revisiter l’ère tumultueuse que le pays a traversée après son indépendance » en 1991, a salué le jury.