Éco-gestes, zéro déchets, consommation responsable, autant de concepts effrayants qui lutteront contre un ennemi commun : nos habitudes. Il y a des gestes plus faciles que d’autres à adopter et des routines plus difficiles à changer. Cette semaine, Fleur nous explique pourquoi et comment passer au shampoing solide a été l’un des tous premiers gestes verts qui l’ont conquise.
Éco-gestes, zéro déchets, consommation responsable, autant de concepts effrayants qui lutteront contre un ennemi commun : nos habitudes. Il y a des gestes plus faciles que d’autres à adopter et des routines plus difficiles à changer. Cette semaine, dans l’An Vert (retrouvez toutes ses chroniques), Fleur nous explique pourquoi et comment passer au shampoing solide a été l’un des tous premiers gestes verts qui l’ont conquise.
Le shampoing solide, cette chose un peu étrange que j’ai longtemps voulu essayer sans jamais tenter. Et puis, il y a eu ce petit pas, mi-solidaire mi-écolo : cela a commencé par le soutien financier, en crowdfunding, d’une marque locale.
En contrepartie de ma contribution – modeste – j’avais reçu un shampoing solide à la poudre de banane, spécial cheveux secs. Je l’ai essayé. Et je l’ai adopté. C’était il y a 3 ans et je ne suis pas revenue en arrière. On peut même dire que je suis passée à la vitesse supérieure car depuis un an et demi, je fabrique mes propres shampoings solides.
Les bienfaits du shampoing solide :
- des cheveux légers, plus volumineux, qui regraissent bien moins vite et donc, des lavages qui s’espacent
- les démangeaisons du cuir chevelu et pellicules littéralement envolées
- plus besoin d’après-shampoing, les cheveux sont nourris et ne s’emmêlent pas
- utilisable par toute la famille, y compris par les petites mains des enfants
- fin des multiples flacons plastiques de shampoing, après-shampoing et soin
- prend peu de place, idéal en voyage, notamment en valise cabine en avion
- sa durabilité : deux à six mois selon la longueur des cheveux
- une composition plus saine avec peu ou pas de perturbateurs endocriniens et des ingrédients moins agressifs pour l’eau où ils sont rejetés (https://www.quechoisir.org/comparatif-ingredients-indesirables-n941/liste/shampooings-sci604/)
Les bémols d’utilisation d’un shampoing solide :
- il mousse peu, il faut s’habituer
- le coût : pas toujours abordable selon les marques (de la même manière qu’un flacon d’une marque de coiffeur peut avoisiner les 15 euros), mais très économique si on le fabrique soi-même avec un coût de revient à moins de 2 euros.
- il faut prévoir un support type porte-savon et une petite pochette si on voyage
D’un point de vue historique, notre siècle n’a rien inventé. Des Gaulois qui fabriquaient des savons à base de cendre aux pays d’Afrique du Nord où tous connaissent le rhassoul (une argile lavante), de l’Inde et ses plantes ayurvédiques comme le shikakai à l’Europe moyenâgeuse avec les lavages à l’oeuf, les plantes et poudres naturelles y ont fait leurs preuves. Détrônés lors de l’entre-deux guerres par l’essor de la pétrochimie, les produits naturels font désormais leur retour à travers cette forme solide. À tout mettre dans la balance, le shampoing solide se montre écologique, économique et efficace, il a tout pour gagner la bataille contre le plastique.