En ville, à la campagne, en forêt ou en vacances, plus une seule balade n’est possible sans croiser des déchets. Le mouvement cleanwalk y trouve sa place et offre un début de solution : se promener, apprécier la nature ou découvrir un monument tout en ramassant les détritus croisés. C’est une pratique abordable par tous et quel que soit le lieu ; un premier pas vers une nature plus propre.
En ville, à la campagne, en forêt ou en vacances, plus une seule balade n’est possible sans croiser des déchets. Le mouvement cleanwalk y trouve sa place et offre un début de solution : se promener, apprécier la nature ou découvrir un monument tout en ramassant les détritus croisés. C’est une pratique abordable par tous et quel que soit le lieu ; un premier pas vers une nature plus propre (retrouvez ici toutes les chroniques de notre blogueuse Fleur).
Quel a été le déclic pour moi ?
Il y a d’abord eu cette première balade où je rentre à la maison, un emballage plastique de biscuits coincé dans la poche arrière du jean, ramassé sur un chemin de campagne. Puis une autre promenade, avec quelques déchets de plus dans les poches et une bouteille plastique dans chaque main. Et puis toutes les autres sorties où je suis partie avec un ou deux sacs réutilisables sans plus douter qu’ils rentreront pleins.
Mais le tout premier geste fut sans doute de dépasser le cap du “ce n’est pas moi qui l’ai jeté, pourtant je vais le ramasser”.
Quant aux raisons de le faire, cela peut venir d’une conscience écologique, par respect pour la faune et la flore qui vivent en ce lieu, pour préserver la nature de pollutions parfois graves (à l’instar de la bouteille pleine d’huile de vidange trouvée au milieu de la rivière ce printemps) mais aussi pour soi, pour se donner un cadre de vie plus agréable et sain.
Et puis, les trouvailles sont parfois insolites : une peluche Titi, un bol en émail, une chaussure, une carte de bus, qui tous, ont fini dans mes sacs !
Comment se pratique le cleanwalk ?
Il faut prévoir un sac-cabas ou un sac plastique et des gants, de jardinage par exemple. Un seul sac est souvent vite rempli et bien insuffisant face aux nombreux déchets, mais il ne faut pas oublier qu’il faudra faire le trajet retour avec et que si on ramasse du verre, ça devient vite lourd ! Les gants sont indispensables par hygiène et par sécurité. Une canette en alu ou une bouteille cassée peuvent être très coupantes, le métal rouillé porteur de tétanos et le nouveau déchet en vogue, les masques jetables, des nids à virus.
Une fois équipé, il ne reste qu’à faire ce qu’on était venu faire à la base : se balader et, en second lieu, glaner les détritus.
Au retour, une étape nous attend : trier autant que possible et remettre les matériaux dans le circuit du recyclage : verre, aluminium, carton, plastique peuvent reprendre un cours un peu plus glorieux que souiller la nature ou les villes.
Quels lieux nécessitent un nettoyage ?
Hélas, je dirais tous : sentiers de forêts, trottoirs des villes, berges de rivières, bords de route, parcs municipaux, plages… Les déchets sont partout. Un randonneur, un pêcheur, un touriste, une famille, à pied, à vélo, seul ou en rassemblement, chacun peut agir.
Pour ma part, les abords des rivières sont mes lieux de cleanwalk, pour trois raisons : premièrement, il y a peu de chance qu’un service municipal ou associatif nettoie les abords des cours d’eau. Deuxièmement, car à chaque crue hivernale, il faut recommencer et troisièmement, car tout ce qui est emporté par les rivières finira dans les mers et océans…
Comment peut-on agir encore plus ?
Le mouvement cleanwalker rassemble quelque 20 000 personnes sur Facebook, une association nationale est en cours de création et des antennes locales se montent à travers le pays et l’Europe. Pour l’instant, aucune antenne n’a vu le jour en Franche-Comté et attend que de bonnes volontés s’emparent de cette idée. Les antennes ont surtout vocation à créer des rassemblements de Cleanwalkers pour des nettoyages de grandes envergures, comme le propose, une fois l’an, le World Clean Up Day.
Il serait, bien sûr, préférable que ce problème soit traité à la source : que les industriels réduisent ou repensent leurs emballages et que les consommateurs arrêtent de faire de notre environnement, une poubelle.
Si vous aimez faire du jogging, un nouveau courant est apparu : le plogging. le concept est le même : ramasser des déchets mais en courant ! D’autres sportifs ont pris cette cause à bras le corps et font de même à vélo, en randonnée, en stand-up paddle…
Le slogan du mouvement Cleanwalker : “Chacun peut nettoyer sa planète” reprend l’idée que chacun peut agir à son niveau, autour de lui, avec la volonté, le temps et l’énergie dont il dispose.
> Aller plus loin : https://www.facebook.com/MouvementCleanWalker