Le constructeur automobile PSA entend tester à la rentrée le télétravail comme “référence” pour ses activités hors production à l’échelle mondiale, en adoptant une démarche progressive sur un sujet très sensible, a appris jeudi l’AFP auprès du groupe.
(AFP)
Le constructeur automobile PSA entend tester à la rentrée le télétravail comme “référence” pour ses activités hors production à l’échelle mondiale, en adoptant une démarche progressive sur un sujet très sensible, a appris jeudi l’AFP auprès du groupe.
Le groupe avait annoncé début mai vouloir généraliser le travail à distance, en plein essor pendant le confinement, à travers une présence sur site limitée à “une journée à une journée et demie par semaine, en moyenne” pour les salariés dans le tertiaire, le commercial et la recherche-développement.
La direction visait alors une “mise en place à l’été pour l’ensemble des implantations dans le monde”. Mais en France, les discussions avec les organisations syndicales se sont révélées âpres et ne sont toujours pas achevées. La mise en place du projet, baptisé “New Era of Agility” par la direction, mais décrit comme du “télétravail massif” par certains syndicats, va donc se faire par phases.
40 000 personnes concernées
Selon la direction, il doit concerner à terme 40 000 personnes, dont 18 000 en France, sur un total d’environ 200 000 salariés dans le monde. Après la phase actuelle de “retour progressif sur site pour ceux qui en ont besoin, dans le respect des règles sanitaires”, est prévue une “seconde phase en septembre et en octobre d’implémentation mondiale, avec des spécificités et dans une logique d’ajustements”, a déclaré jeudi à l’AFP Xavier Chéreau, directeur des ressources humaines du groupe.
Pour les salariés concernés, l’organisation du travail sera “répartie entre 70% de travail à distance et 30% en présentiel, en tenant compte des spécificités individuelles”, précise-t-il. Dans un troisième temps, la direction compte “analyser les retours d’expérience avec les partenaires sociaux” afin d’“établir des règles les plus souples possibles pour que les collaborateurs puissent s’y retrouver, tant dans le travail à distance que dans le travail en présentiel”.
“Aujourd’hui, on est dans une dynamique tout à fait positive partout dans le monde”, assure le DRH, qui estime que cette forme de travail “répond aux aspirations des salariés dans leur recherche d’un meilleur équilibre entre vie de famille et vie professionnelle”.
Alors que direction et syndicats français défendent des sondages internes aux conclusions divergentes, les organisations syndicales ont tracé comme ligne rouge l’aspect volontaire du recours accru au télétravail. Sur la forme, la CFTC (4e syndicat chez PSA) réclame soit un avenant à l’accord sur le “bien-être au travail” conclu en janvier, soit un nouvel accord, tous deux plus engageants qu’une charte.