RTE, qui a publié récemment un rapport très attendu sur l’avenir du système électrique français à 2050, détaillait mardi le chapitre consacré au climat. « À l’horizon 2050, dans les différents scénarios conservant des tranches nucléaires, le nombre de réacteurs arrêtés simultanément pour cause de canicule ou de sécheresse devrait progresser », note le rapport. Ces événements climatiques ont déjà eu des effets sur le parc existant, avec des indisponibilités simultanées atteignant jusqu’à près de 6 GW, soit environ 10 % de la capacité installée, relève RTE. « En cas d’augmentation des sécheresses et des canicules, en l’absence d’adaptations supplémentaires par l’exploitant, il pourrait y avoir des pertes de production sur quelques sites, notamment sur la Meuse », au bord de laquelle est située la centrale de Chooz (Ardennes), souligne Thomas Veyrenc. Mais « il peut y avoir des mesures mises en oeuvre dans un certain nombre de réacteurs pour réduire le risque d’indisponibilités », a-t-il nuancé.
Outre le nucléaire, les effets du changement climatique sont aussi attendus sur l’hydraulique, avec une gestion des stocks qui « devra évoluer ». RTE évoque ainsi un probable « moindre remplissage des réservoirs hydrauliques à la fin de l’automne et au début de l’hiver ».