Deux nouvelles entreprises sont accompagnées par le fonds Maugis : établissement Couturier, à Clairegoutte (Haute-Saône), et Energiestro, une entreprise d’Eure-et-Loir qui s’implante à Belfort.
Deux nouvelles entreprises sont accompagnées par le fonds Maugis : établissement Couturier, à Clairegoutte (Haute-Saône), et Energiestro, une entreprise d’Eure-et-Loir qui s’implante dans le nord Franche-Comté. mis à jour le 29 septembre à 16h45
Désormais, dix entreprises sont soutenues par le fonds Maugis, chargé de ventiler la pénalité de 50 millions d’euros de General Electric pour non-création de 1 000 emplois lors du rachat de la branche énergie d’Alstom en 2015. Ce mardi 14 septembre, le comité de gestion du fonds de revitalisation industrielle, qui valide les projets, a annoncé le soutien à deux nouvelles entreprises.
Le premier accompagnement est attribué à l’établissement Couturier, à Clairegoutte (Haute-Saône), une société spécialisée dans la mécanique de précision. Le fonds le soutient dans le cadre du lancement du projet Partus. Sous cette marque, l’entreprise développe « le premier équipement CPC industriel conforme aux exigences pharmaceutiques », indique l’entreprise dans sa présentation. Mais qu’est-ce que le CPC, c’est-à-dire « la chromatographie de partage centrifuge » ? « La CPC utilise un système de solvant biphasique. Une des phases est choisie comme stationnaire et est maintenue dans les cellules du rotor par un champ de force centrifuge. La phase mobile est pompée à travers la phase stationnaire. Lors de l’injection d’un échantillon brut, les différents solutés traversent le rotor à une vitesse différente en fonction de leurs coefficients de partage », explique l’entreprise (vidéo ci-dessous).
« La CPC offre une amélioration significative pour la production industrielle de toutes sortes de molécules comparée à la méthode de purification la plus connue qu’est l’HPLC (chromatographie liquide haute pression, NDLR) », ajoute l’établissement Couturier, qui estime qu’avec cette méthode, les sociétés pharmaceutiques et de chimie fine peuvent « accélérer et améliorer la découverte et la commercialisation de leurs molécules ».
Implantation à Belfort
La seconde entreprise est Energiestro, originaire de Châteaudun, en Eure-et-Loir, et qui souhaite s’implanter à Belfort. Fondée en 2001, l’entreprise « développe la technologie du volant de stockage d’énergie. Son principal objectif est de diminuer le coût du stockage, qui est encore bien trop élevé avec la technologie de la batterie », indique le site internet de l’entreprise. Elle a notamment développé le volant d’inertie VOSS, pour volant de stockage solaire, fabriqué à base de béton, un matériau à faible coût (voir schéma sur ce site Web). Contrairement aux batteries, la durée de vie des volant de stockage est illimitée, insiste Energiestro. La température n’est pas un problème et il y a aucun « matériau toxique ou stratégique » comme le plomb, le cadmium, le lithium ou le cobalt, présents dans les batteries. Avec ces deux projets, 100 emplois sont prévus avec ces deux projets à terme. Selon nos informations, l’accompagnement des deux entreprises s’élève à près d’1,5 million d’euros. Comme dans les autres projets, les décaissements sont conditionnés à des résultats : l’investissement dans des machine ; le recrutement selon des paliers et un calendrier validés en amont ; l’installation dans le nord Franche-Comté pour Energiestro.
« Outre la finalisation de certains aspects juridiques et financiers structurants, ces accompagnements seront octroyés sous la condition de création d’emplois pérennes sur un horizon de plusieurs années », rappelle le fonds de revitalisation dans son communiqué de presse. Sa mission consiste justement à soutenir les entreprises innovantes, « permettant d’aider des filières industrielles d’avenir à se déployer ». Elle vise à maintenir ou créer des emplois pérennes, « s’appuyant notamment sur les compétences du bassin de Belfort Montbéliard ».
Les entreprises souhaitant être accompagnées peuvent toujours déposer un dossier (www.solutionsfiducie.fr/fonds-de-revitalisation-industrielle/). Le montant de l’aide de ces deux entreprises n’a pas été communiqué. Actuellement, 27 à 28 millions d’euros du fonds Maugis ont déjà été fléchés. Au cœur de l’été, le fonds Maugis avait validé un accompagnement pour le projet BH2M, des ex salariés de GE Hydro (notre article).